Magazine Journal intime

Etats d'ame

Publié le 15 octobre 2009 par Clarac

"Montrons l’exemple aux enfants". Au début, je pensais mettre en scène un ou deux personnages, une étincelle d’imagination aurait fait le reste avec une morale ourlée sur le sujet. Sauf que j’étais hors sujet. Montrons l’exemple, ce qui m’amène à me regarder dans la glace et à m’auto-juger. Suis-je un bon exemple et en quoi ? Sur quels critères, peut-on se proclamer meneur de bonne action ou pourquoi s’octroyer le droit de fanfaronner que notre vie est un exemple ?
Ma vie est loin d’avoir été un exemple sur tous les points et je ne suis pas parfaite. J’aurais pu, oh que oui, décrire des situations où je me suis retrouvée victime. Ca ne manque pas mais c’était trop facile de choisir cette voie. Ou alors faire mon propre mea culpa en demi-teinte comme une confession sur laquelle on lève juste un petit peu le voile sans la révéler.
Je visionne mes journées : pas d’acte de bravoure spécifique ou de preuve d’un héroïsme flagrant. Je pense que certaines de mes voisines retraitées et veuves sont contentes de me voir quand je vais promener mes chiens. C’est l’occasion de pouvoir discuter de tout et de rien même ci ce n’est que deux minutes. Le temps, je le prends pour les écouter. Peut-être que je serais la seule personne qu’elles verront de la journée et inversement. Chacun trompe sa solitude comme il le peut, c’est le jeu.
Rendre service je le propose si je suis en mesure de le faire. Et sourire. Alors que toute prestation est payante et où le sourire est commercial (sous-entendu vendeur), je continue à croire que rendre service ne mange pas de pain, pas plus qu’un sourire. Bien au contraire, qu’est ce que ça coûte ? Rien, et l’on reçoit tellement en échange : un sourire ou un merci. Peu importe qu’il soit timide, un peu gauche ou tout juste posé sur les lèvres comme une esquisse, c’est le plus belle des récompenses.
Sauf que certains jours, le pansement pour colmater les brèches ne sert à rien. A peine, si ça les masque. On a beau y mettre du sien et chasser ses bleus à l’âme, ils sont là. Généralement, ils sont enfouis, terrés car personne n’aime montrer au grand jour ses failles. Et de temps à autre, les états d’âme sortent, surgissent dont ne sait où et sans qu’on s’y attende.
Aujourd’hui est une journée à état d’âme.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine