Eh bien, non. Je ne vais pas mieux. Je ne vais pas pouvoir continuer tout de suite, même que je recule d'un pas, pour retourner chez nos amis Rita et Joachim de Rhede, où je me guérirai complètement avant de reprendre la route. Pour des raisons d'espace, je confie la Gaxuxa à mes potes Amber & Geert de Groningen. Quant à Lou, je la comprends, elle en a marre de piétiner, alors elle continue toute seule, surtout qu'elle est à deux pas de chez elle. Je salue sa patience et je lui souhaite vents favorables et rencontres lumineuses. Loulou a roulé plus longtemps que quiconque dans cette expédition, instigateur excepté, bien sûr.
C'est une occasion de tout remettre à plat. Je vais regarder les cartes dans les prochains jours. Je suivrai sans doute la route prévue, mais des idées aussi différentes qu'un passage chez des amis à Dortmund, Liège ou même Francfort sont sur la table. En attendant, je me marre bien en pensant que je suis arrêté ici, alors que toutes les difficultés de ce voyage sont derrière moi (montagnes, collines, fous-du-volant, indications en Cyrillique, deltas inondés, etc) et qu'il n'y a plus qu'à suivre les pistes cyclables jusqu'à Paname. Ironique. La vie, tout de même, oah. Quelle aventure.© Éric McComber