Magazine Humeur

« Un NOBEL "en chocolat" ! »

Publié le 16 octobre 2009 par Raoul Sabas


La débilité intellectuelle de l’époque, comme je pense l’avoir déjà établi en dénonçant, arguments intellectuels et philosophiques à l’appui, ses croyances superstitieuses (religieuses, scientistes, idéologiques et moralistes) toujours d’actualité, est véritablement sans limites, puisqu’elle vient de s’afficher planétairement par la remise du prix Nobel de la paix à Barack Obama.

Assurément, chacun savait, ou du moins rêvait, depuis un bon bout de temps, que le nouveau messie universel, attendu depuis le Christ, était capable de TOUT, ainsi que le résumait sa formule magique mais mensongère, « Yes, we can », sous-entendant qu’il suffit de vouloir pour pouvoir, et ce d’autant plus qu’il était noir – bien qu’à moitié, seulement, contrairement à ce que l’on raconte ! Certes, en matière de magie, les sorciers africains ont acquis une réputation mondiale avec leurs grigris de toutes sortes, si l’on en juge d’après les charlatans qui fleurissent ici en promettant retour d’affection, voire de l’être aimé, et importantes rentrées d’argent évidemment, bien qu’ils s’entendent surtout à soustraire frauduleusement celui de leurs trop crédules clients.

Ainsi, sur la seule base des intentions affichées, le respectable Comité Nobel a-t-il attribué, en février 2009, son prix annuel de la paix au président américain  nouvellement élu, donc en récompensant uniquement ses vues de l’esprit. Serait-il venu aussi à l’idée de cette noble association d’attribuer par anticipation le prix Nobel de littérature à un écrivain ayant seulement en tête l’esquisse de ses œuvres à venir, sans jamais rien avoir écrit jusque-là ?

Assurément non, mais son nouveau président, Thorbjorn Jagland, ancien vice-président de l’Internationale socialiste, et obamaniaque fervent, n’en a pas moins été tout aussi imprudent en l’occurrence. En effet, tout comme le romancier, évoqué ci-dessus, serait ensuite confronté à ses œuvres, chacun pourra juger, en 2012, au terme du mandat de Barack Obama, ce qu’il en sera advenu de la situation au Darfour, en République démocratique du Congo, en Afghanistan, en Irak, en Iran, en Corée du Nord, sans oublier le conflit israélo-palestinien, et surtout le désarmement atomique promis – diminuer de moitié les têtes nucléaires ne suffirait pas à réduire le danger encouru, puisqu’une seule, voire deux, seraient suffisantes, ainsi que Yokohama et Nagasaki suffisent à l’attester.  

Quant à son discours du Caire sur l’islam, laissant espérer l’harmonie planétaire entre la superstition musulmane et l’Occident - DEMAIN, certes ! -,  je persiste et je signe, sans changer un iota à mon post « Hussein O. has fucked you ! », publié le 20 juin dernier - mais il n’est interdit à personne, évidemment, d’établir le contraire ! Pour le moment, en tout cas, Obama continue à faire la guerre en Irak et en Afghanistan, réclamant même un effort supplémentaire aux Européens en matière d’effectifs militaires.

C’est pourquoi, en conclusion, je ne peux mieux faire qu’emprunter à Frédéric Pons la formule finale de son article de Valeurs actuelles, intitulé, Un Nobel boomerang, où il écrit :

« Son prix ne récompense donc pas un processus accompli, comme pour ses prédécesseurs, mais un pur volontarisme [précisément, son Yes, we can !], une politique des mots au service d’un monde rêvé. » - je dirais même « fantasmé » ! ! !


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