J'ouvre un oeil, 6 h 15 au cadran. Faut vraiment que je me lève. Encore un petit dix minutes. Je somnole. Je prends de l'avance en révisant ce que j'ai à faire aujourd'hui: bon où est mon horaire? Ah le voilà, deux cours ce matin et trois cet après-midi. Quel jour on est? Ah! oui, vendredi, yé le dernier jour de la semaine. Zut, j'ai le dernier cours un vendredi, quel groupe déjà? Bon les plus forts ça devrait aller. Pas pris le temps de préparer mes cours, qu'est-ce que je vais leur faire faire? Une dictée encore. Si je n'avais pas donné mes livres et toutes mes notes aussi en partant en juin dernier. Une dictée, je vais me faire chahuter. Encore cette fichue discipline, je ne l'aurai jamais. Pourquoi est-ce que j'enseigne, tu veux me le dire?
J'ouvre un oeil, 7h45 au cadran. Quel jour sommes-nous? Ah! oui, vendredi. Je regarde par la fenêtre, le soleil est déjà levé, il fait beau. Je me réveille tout à fait et je comprends qu'encore une fois j'ai rêvé.
J'ai cessé d'enseigner en 1978 et j'en rêve encore.Y a-t-il un psychanalyste dans la salle? (image empruntée à Google images)