Présentation : Pascal Aquien
296 pages + notes, Chez Flammarion
Pour moi, qui dit vacances dit repos, et lecture. J'en avais emmené deux ou trois (rien que pour occuper les heures de vol), et j'ai terminé Dorian Gray assez rapidement.
" Que c'est triste ! Je vais devenir vieux, horrible et épouvantable. Mais ce portrait, lui, demeurera toujours jeune. [...] Si seulement c'était moi qui devais rester éternellement jeune et le portrait qui devait vieillir ! Pour cela, je donnerais tout ! [...] Je donnerais mon âme !"En prévision d'une sortie cinéma prochaine (pas encore de date), j'ai eu envie de découvrir cet ouvrage d'Oscar Wilde, et j'ai beaucoup aimé. Je ne pense pas être aussi enthousiaste face au film... L'écriture est très dense, c'est aussi une histoire très sombre et qui parle beaucoup de la société de la fin du XIXe siècle, avec parfois des dialogues très riches entre les personnages. Beaucoup de thèmes sont abordés, le paraître, courir après une beauté absolue, et faire durer la jeunesse, un sujet toujours d'actualité. L'art également, les collections d'objets rares aussi. Et bien sûr, l'égocentrisme et le narcissisme : Dorian Gray qui se plait à être beau et à rester jeune. Il vieillit mais ne prend pas une ride et garde son physique de jeune homme, il se voile la face, ne veut surtout pas réaliser que le mal est en lui... Le personnage de Lord Henry apporte également beaucoup à l'histoire, notamment par sa philosophie et son côté sarcastique.Un livre à lire pour ceux qui aiment les histoires sombres et fantastiques.
Toute l'intrigue de l'unique roman d'Oscar Wilde est en germe dans ce voeu aux accents de pacte faustien. Dorénavant, Dorian Gray ne vieillira plus : c'est son portrait qui portera les stigmates de son âge, de ses vices et de ses crimes. En 1890, lorsque paraît Le Portrait de Dorian Gray, les adjectifs ruissellent sous la plume des critiques pour crier à l'immoralité : lascif, pernicieux, répugnant, empoisonné, le livre respire une atmosphère " chargée des odeurs méphitiques de la putréfaction morale et spirituelle". Mais pour Wilde, la qualité du style est le seul critère pour juger d'une oeuvre : " Il n'existe pas le livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout. "