Une vie de chien est toujours aux contours vagues, n’arrivant presque jamais à s’éclaircir ou si peu. La paroi, l’enveloppe de cette existence est insaisissable, repoussée par les incessantes errances. Lorsque vagabondage et mendicité vont de paire, il est parfois difficile de voire dans la pérégrination du celui au destin de cabot l’irréprochabilité de son itinéraire et de comprendre une vie sans bavures. Cette tête assurément haute, car ne quémandant guère, baigne dans sa mélancolie chronique, les vapeurs de ses impossibles espoirs, ses irréalisables projets, et tant d’autres et de toutes sortes, utopies. Et si la déshumanisation est la descente vers « Le » point de rupture d’où naît la négation de l’être humain, entreprise qui dépeint souvent les exclus de la société, il est rarement admit qu’une frange de sédentaires, d’intra muraux, sont misérablement loqueteux dans un profond intérieur effiloché et qui n’ont rien à envier au peuple de la rue usé de l’extérieur par l’exclusion et la misère matérielle.
La toile « Le chien » de Francisco de Goya d’abords, l’extrait de Hakim Bey, ensuite, ont inspiré mon humeur massacrante, et même si ce qui est dit, n’est pas tout à fait sur la même longueur d’onde, je rejoins ici cette citation « Ce qu’on dit effectivement d’une image n’est pas toujours totalement étranger à ce que l’image exprime » (Goodman).
"Nous qui vivons dans le présent, sommes-nous condamnés à ne jamais vivre l’autonomie, à ne jamais être, pour un moment, sur une parcelle de terre qui ait pour seule loi la liberté ? Devons-nous nous contenter de la nostalgie du passé ou du futur ? Devrons-nous attendre que le monde entier soit libéré du joug politique, pour qu’un seul d’entre nous puisse revendiquer de connaître la liberté ? Je crois qu’en extrapolant à partir d’histoires d’" îles en réseau ", futures et passées, nous pourrions mettre en évidence le fait qu’un certain type d’"enclave libre " est non seulement possible à notre époque, mais qu’il existe déjà." (Hakim Bey)
PS : Au début mon billet n’avait aucun lien avec la journée du 17 octobre et puis pourquoi pas.