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Pleins feux et indiscrétions sur un voyage de rêves

Publié le 18 octobre 2009 par Didier T.
Pleins feux et indiscrétions sur un voyage de rêves
De notre envoyé spécial, en direct de Hong Kong.
 
Décidément, les abonnés au blog des « diablotintines » ont bien de la chance.
Alors que toutes les agences de presse étaient sur le coup et maintenaient jours et nuits en alerte leurs paparazzi armés de formidables appareils photos équipés de zooms surpuissants, alors que certains grands reporters n’en pouvaient plus de dépenser des sommes folles pour soudoyer le gardien de son immeuble, lequel gardien, confondant allègrement les €uros et les Dirhams de son pays natal, allongeait la note inconsidérément; subrepticement, la vedette tant désirée, réussit à s’extraire de son appartement en catimini. Pour ne pas attirer l’attention elle avait laissé la lumière allumée et les rideaux à demi ouverts.
Pendant que tous ces journaleux faisaient le pied de grue devant la porte d’entrée de l’immeuble et échangeaient des infos « exclusives » avec des djeunes qui occupaient sans discontinuer la cage d’escalier afin de laisser libre l’unique ascenseur qu’on avait glissé là au milieu de l’escalier en colimaçon.
Pendant ce temps là, cette vedette tant désirée, cette diva que l’on voyait partout, cette Elodie de papier glacé qui avait porté toutes les marques possibles de chaussures, de gants, de dessous affriolants rouges et noirs; celle qui nous faisait fantasmer à chaque apparition, s’était évaporée par l’escalier de service réservé au petit personnel et avait rejoint, en catimini, le hub d’Air France à Roissy à bord d’une Mercédes aux vitres teintées.
C’est dans le salon réservé aux VIP et aux « première classe » que notre envoyé spécial l’avait repérée alors qu’elle savourait un verre de Champagne, comme si c’était le dernier qui lui serait donné de boire.
Certain d’être le seul à avoir pu suivre la belle en fuite, notre envoyé spécial, assuré de tenir un scoop qui ferait saliver Gala ou Voici et, pourquoi ne pas rêver, même Paris Match, décida de casser sa tirelire et se procura un des derniers billets disponibles sur le vol AF188 à 688 € le vol AR. Heureusement, c’était un vol direct, sans escale donc plus rapide.
Finie l’heure et demie d’attente que les passagers habitués d’Air France étaient obligés de passer dans la zone duty free de l’aéroport de Bangkok où les choix sont tellement larges qu’on en sort complètement fauché….
Bientôt, sur l’écran individuel, l’avion se positionnait dans le détroit des Dardanelles, laissait Istanbul sur sa droite, s’engouffrait dans la Mer Noire vers Tbilissi, puis passait la Caspienne en laissant Bakou sur la rive avant de se diriger sud- sud-est vers les cimes du Tibet et de plonger vers le Yunnan pour rejoindre la mer de Chine méridionale par la tengeante nord de Hanoï,. Encore une longue descente et aux lumières de Macao vont succéder celles de Hong Kong. Peut être, si tout va bien….car pour le moment on ne voit que la mer que l’on devine dans la brume matinale.
Soudain Chek Lap Kok, le nouvel aéroport de Hong-Kong nous tend les bras. Incroyables, ces Chinois et ces Anglais !
Les seconds rageaient de devoir remettre « la colonie » en 1997 aux autorités chinoises et imaginèrent un plan très british donc machiavélique pour ne remettre qu’une colonie exsangue, ne disposant plus de fonds publics disponibles. Pour que ça coûte les yeux de la tête, ils entreprirent donc de construire un nouvel aéroport au large de Hong Kong sur une île montagneuse qu’il fallut couper par la moitié pour en agrandir la superficie et qui due être reliée à Kowloon par un pont gigantesque ou l’espace se partageait entre les voies réservées aux voitures et celles réservés au train navette ultramoderne qui mène à Central.
Tiens, c’est justement à Central que notre diva avait retenu son hôtel. En fait, elle avait confondu HK avec New York et croyait que Hollywood Road et Central Park Hôtel lui réserveraient un environnement de qualité.
En fait, les seuls arbres qui y poussent faisaient bien dans les cinquante étages de béton et la proximité de l’ancien bâtiment qui abritait le proconsul britannique gouverneur de la colonie, seul bâtiment qui aurait pu s’intégrer sans mal dans le quartier des Abbesses à Paris, n’arrivait pas, à lui seul, à donner à ce quartier un air européen.
Là, tout est démesuré, Norman Forster fut un des premiers architectes à défier les lois de la gravité, bientôt imité par Ieoh Ming Pei qui y planta l’immeuble de la Bank of China en 1990 y mélangeant les symboles tels que les diamants et les bambous, après avoir à Paris fait rêver les Français en introduisant une pyramide au sein du Musée du Louvre….
C’est sans doute pour avoir rêvé à l’ombre de cette pyramide que notre héroïne nationale, notre Elodie d’amour, décida de s’évader d’un entourage trop envahissant pour aller se ressourcer à l’ombre des 70 étages de la Bank Of China sortis du même cerveau.
Arrivée à bon port, elle n’eut qu’un mot, bref mais rassurant, elle « était bien ».
Notre envoyé spécial qui ne la quitte pas des yeux et connaît la région comme sa poche, nous communiquera les bons plans d’Elodie, ses bonnes adresses, ses ballades et même ses peurs de petite fille.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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