Chais pas ske j'ai en ce moment, mais mes sentiments sont totalement dans la démesure. Ils se manifestent de façon démesurée je veux dire.
Un peu comme si j'étais plongée dans une télé-réalité... ben oui, passque dans les télé-réalités, ma bonne Dame, paraît que tous les sentiments sont exacerbés. Quand ils tombent amoureux, c'est la folie et les demandes en mariage pleuvent immédiatement. Quand ils se font des amis c'est à la vie à la mort. Quand ils se disputent avec leurs amis, c'est la rage au ventre. Paraît que c'est la promiscuité qui veut ça. C'était très perceptible dans la télé-réalité du moment, j'ai nommé Secret Story 3.
Ben moi pour l'instant, c'est kif kif bourricot.
Toute bonne nouvelle, même la plus petite, me met dans une joie intersidérale. Toute mauvaise nouvelle, la plus infîme soit-elle, me plonge dans un abime de détresse.
J'arrive pas à ouvrir mon pot de confiote, en petite femme fragile sans homme que je suis ? Je pleure.
Je cuisine une super bonne lasagne home made, avec vraie béchamel et vraie sauce bolo, le tout fait par mes petits doigts agiles ? Je saute comme une chèvre dans toute mon logement, pour célébrer l'événement.
Je crâme une de mes crêpes (oui, je fais aussi de délicieuses crêpes maintenant, je serai bientôt bonne à marier) ? je braille comme un veau devant ma poêle.
Je dégotte trois paires de faux/fausses (c'est mâle ou femelle ces trucs-là ?) crocs et deux paires de bottes Pataugas dont je rêvais ? J'ai le cœur en joie durant trois heures et je les admire tout l'après-midi, mes cinq paires rien qu'à moi nananère...
Pas de nouvelles d'une amie durant 2 heures ? Rhaaaaaaaaa, personne ne m'aime, je veux quitter cette planète illico.
Un petit mail sympa d'encouragement pour le blog ? J'aime mon blog, je vénère mon blog, j'adore mon lectorat, le blog c'est mon bonheur ultime, ma joie de vivre, mon tout.
Une critique sur un billet ? Je hais mon blog, je hais mes lecteurs d'ailleurs c'en est fini de passer un temps bête à rédiger des trucs pour que les gens râlent, j'arrête tout, là, de suite, et basta.
Une tache sur mon petit top rose ? Grosse colère contre moi-même, je ne m'adresse plus la parole durant le reste de la journée.
Vu mes réactions, j'en conclus donc que, sans le savoir, je vis une expérience de télé-réalité. J'ignore pourquoi, j'ignore comment, j'ignore tout tout tout. Mais je ne vois que ça comme explication. A moins qu'il ne s'agisse de la première télé-réalité neuronale. Quatorze neurones ont été sélectionnés au sein de mon cerveau et sont soumis au vote des autres neurones (s'il en reste) chaque semaine. Ils sont donc ultra stressés et, par conséquent, j'en bave...
J'ai tenté de zieuter le fond de mon œil, mais j'ai pas encore trouvé les caméras. Promis juré, dès que je les vois, je vous en informe.
Meuh non, j'ai pas viré paranoïaque...
Je l'ai toujours été !
Docteur psy, z'êtes là ?