Reprendre "la fuck" c'est bien. Ca recule un peu la date fatidique à laquelle je vais devoir me plier à l'exercice imposé du "Bonjour, E l i s X, ravie de vous rencontrer... par pitié, embauchez-moi !". Et en attendant "la fuck" c'est plutôt chouette, sauf que voilà, je suis une FC (sisi ! c'est marqué sur la feuille d'appel) une formation continue...
Mes camarades de master sont adorables, même les djeuns (et je peux dire ça en toute franchise, ils ignorent l'existance de ce blog). Au début, je me disais, les djeuns ça va être horrible, ils vont me jeter des chewing gums dans les cheveux et m'appeler "la vieille" (quand j'étais étudiante dans les années 1996, dans mon groupe de travail, j'avais "la vieille" de 29 ans...). Bon visiblement, les miens de djeuns sont hyper bien éduqués, mieux que moi en école de commerce. Bref. Mieux même, j'ai réussit à m'intégrer en faisant des petites blagues (de djeuns, hein, j'ai bien étudié le djeuns avant de me lancer).
Nan... le vrai problème quand on est en formation continue, c'est pas les djeuns, c'est la stigmatisation auto-induite :
- Par l'administration : j'ai passé mon bac en 1994 et des bananes... A l'époque (genre comme si j'avais 120 ans) on n'avait pas de numéro d'étudiant, résultat, macache les genous, pas de carte étudiant ! Et qui dit pas de carte étudiant, dit pas de carte magique pour "le crousse" (et oui, je me méprennais, ça ne s'appelle plus un RU mais un crousse).
- Par les professeurs : "Ah on voit les formations continues (on est plusieurs), toujours devant avec un petit carton avec son nom" (zont qu'à nous traiter de lèches-bottes en plus !).
- Par la connaissance : alors là, visiblement il s'agirait plutot de mon inculture universitaire... Y'a des mots, dans les phrases des profs que je ne comprends pas (et non, je ne vous dit pas lesquels, j'ai assez de m'humilier en cours sans m'humilier sur le net).
- Par le style : j'ai vers 14h17 des tics faciaux très stylés, lié à mon endormissement profond (l'oeil délicatement révulsé et le filet de bave qui vient couler sur la feuille). Et j'aime autant vous dire que j'ai déjà dû me faire gauler vu que nous ne sommes que 17 en cours. Pas ma faute, 14h17 c'est les Feux de l'Amour pour les chômeurs.
C'est pas tous les jours facile "la fuck". ;-)