… Hey, pssst. Est-ce que tu baises ?

(Ou comment ma nolife a réduit à néant mes plans drague. )

Ça m’apprendra à faire la maligne. Toujours à la ramener la grande. Toujours à dire qu’elle assume qu’elle n’a rien à cacher et blablabla et blablabla. Et regarde toi maintenant ma fille. Ah tu fais moi la fière là… Car t’es dans la merde, c’est moi qui te le dit. In the mierda la geekette ! In the shit la fillette !

Non non, n’essayez pas de me défendre. J’ai mérité ce remontage de dim up… Car au début tout allait bien, je mentais pour choper comme tout le monde, je me la pétais un peu parfois aussi comme tout le monde, je gommais les aspérités, battais des cils sans vergogne, allumais sans complexe. Je chassais allègrement la fleur au fusil et les durex dans le sac… comme tout le monde.

Pas vue pas prise telle était ma devise. Après tout c’est chacune pour soi et le pieu pour toutes ! 100% des gagnantes ont tenté leur chance. Etc etc.
Bref je jouais comme nous toutes dans la cour des grands, entre deux quêtes du Saint Graal sur fond de JF cherche PC – Prince Charmant, je précise, et non pas Personnal Computer, bande de geeks. Je tombais le tombeur avec une réputation de blanche colombe. Mais ça s’était avant, avant que ma second life n’envahisse ma vie sociale, avant que je n’écrive, que je ne bloge, que je ne twitte, avant que je ne publie mes tribulations nocturnes, que je ne joue les Geishas, que je ne vende mon âme à Google.

Me voici désormais clouée au pilori de mes écris. J’ai laissé des bouts de moi, des indices, des fausses pistes aussi parfois, quelques mensonges aussi mais ça reste entre nous. Rien de dramatique en somme, reste que ce qui marchait avant donne désormais à peu près ça :

Exit la raisonnable ingénue :
Moi sourire en coin, et cils baissés : « Non je t’assure je crois que t’es l’un de mes premiers rencarts, moi les sites de rencontre c’est vraiment pas mon trip. »
SerialLover70 : « Je te crois, on est lundi ! Je suis donc le premier

. Au fait t’avais raison tu maitrises super bien le regard semi oblique latéral gauche. Fais tomber la bretelle pour voir ? »

Je comprends pas, je ne me suis inscrite que sur 3 sites de rencontre (VIP je vous prie) si on compte les applications FB. C’est ma faute à moi si les hommes ne draguent plus ?

Aux oubliettes la mijoré sexy :
Betty Boop après 3 mojitos avec le sex symbol de Paname : « ça t’ennui si je dors chez toi, je suis un peu cuite pour conduire ? »
Le vieux routard goguenard : « Pas du tout darling, mais dis moi t’es venue avec ton matos ? t’as les boules ? »

Je ne comprends pas, je croyais mon blog était nlu par des filles uniquement (pardon Frenchi, pardon Bake, pardon GSH30, le Mari et les autres…). Mais c’est vrai quoi, les hommes ne sont pas joueurs, ils ont toujours peur d’être moins performants que mes toys. Hum bon des fois c’est la réalité. Mais chut, gardez ça pour vous, je sais qu’on est qu’entre filles mais quand même !

Même face de bouc n’est plus mon ami :
Un pote : « alors ayé il est parti ? »
Naive woman : « heu qui mon ex ? heu oui ça fait un bail. »
Le pote navré : « Mais non quiche, celui d’hier »
Naive woman en panique qui vérifie sur son iphone qu’elle n’a pas envoyé une invitation sulfureuse à tout son répertoire : « bah merde alors mais comment tu sais ? »
Le pote toujours navré : « Facile, pomme, t’as vraiment pas les statuts d’une femme maquée. »

Je comprends pas… j’avais pourtant juste mis « j’ai beau être matinale, j’ai mal » dans mon statut. C’est ma faute si les hommes ont l’esprit mal placé ?

Alors depuis j’en suis réduite à chercher le Graal et uniquement le Graal
(il parait que j’ai passé l’âge de ces conneries…):
Moi rebelle un peu quand même depuis que le dernier prince charmant s’est tiré avec l’argenterie: « bon c’est bien gentil tout ça, on baise ? »
Lui, pas si blasé : « Arrête Mag, je sais bien que c’est pas ce que tu veux, tu es une romantique une princesse un peu naïve. Allez vient je te ramène, j’ai envie d’apprendre à te connaître ».

Hein ? quoi ? Je comprends pas, pour une fois que c’était vraiment uniquement ce que je voulais…