Je ne sais pas si j’ai tout bien compris, mais il semble que l’Union européenne vienne de décider de débloquer 300 millions d’euros pour venir en aide aux producteurs de lait, parce que le prix du lait est aujourd’hui libre et que comme il y a surproduction, les cours se sont effondrés. Du coup, les paysans se font entendre, et répandent des quantités astronomiques de ce précieux aliment dans les campagnes, ou nos rues.
A peu près en même temps, le Programme alimentaire mondial vient d’annoncer que le nombre de malnutris était passé de 800 millions à un milliard de personnes dans le monde. Un des effets collatéraux de la crise probablement.
Je suis sans doute d’une naïveté insigne, mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi on ne mobilise pas cet argent pour acheter ce lait, le réduire en poudre et l’introduire dans l’alimentation des pays qui en ont tellement besoin. Les premières victimes de la faim, ce sont les enfants, et les programmes d’assistance alimentaire souffrent d’un manque de lait dans les nourritures acheminées aux enfants en danger.
Ce n’est certes pas une solution à long terme : pour que les pays du sud s’en sortent ils faut qu’ils deviennent autosuffisants, et ils en ont largement les moyens.
Mais les observateurs font néanmoins remarquer que nos comportements alimentaires génèrent des contrastes qui prêteraient à sourire s’ils n’étaient dramatiques : pendant qu’un milliard de nos frères humains ont faim, un autre milliard souffre de surpoids !