Beaucoup d’encre a coulée, suintée et séchée sur de nombreux papiers signées par des journalistes et éditorialistes divisés. Vous aimez profiter des avantages du système public mais ne désirez en aucun cas qu’une main perverse ne vienne piger dans vos poches déjà trouées et empruntées.
Pourquoi alors ce débat entre la voie publique et le sens inverse privé? Nous savons tous qu’un jour ou l’autre le mercure du thermomètre financier de l’état sera inévitablement dans le rouge (beaucoup plus que actuellement).
Accrochons-nous à ce bon vieux dicton tel un navigateur, tentant de donner un coup de barre pour éviter une lame de fond inévitable: "Lorsque j’aurai la certitude que l’argent ira aux bons endroits et bien j’accepterai une hausse de mes impôts."
Qu’en est-il des places en garderie à 7$... N’est-ce pas un bon investissement pour assurer aux parents un accès parfois difficile à un service de garde de qualité?
(inscrire votre opinion de gérant(e) d’estrade ici)… Allez! Ne vous faites pas prier…
Ce généreux programme de places en garderie à 7$ est victime de son succès et s’avère maintenant déjà déficitaire. Une place par jour coûte approximativement 42$. Une simple soustraction donne le résultat que quotidiennement notre système public fournit 35$ par tête. Effectuer maintenant une multiplication par un nombre sans cesse croissant de petits poupons et le résultat sera... (inscrire votre réaction ici). Le résultat est très positif et constructif; un mini "babyboom" et une ressource de qualité à faible coût pour donner un bon coup de pouce aux familles! Par contre, un programme génial d’accès à la garderie malheureusement en manque de financement.
Monsieur le Gouvernement gèle ce tarif… évidemment par raison populaire et électorale. Il le sait, il le voit mais n’admettra pas que dans quelques années ce programme qui s’avère déjà déficitaire le sera encore plus!
Imaginez maintenant ce même programme mais en version privée… Il faudra annuler plusieurs de vos engagements financiers pour régler la facture à chaque fin de mois.
Cet exemple est à mon avis le plus près de la réalité. La donne à changé depuis deux décennies. Les dépenses de l’État augmentent, la population exige la gratuité partout et grince des dents à chaque lueur d’une augmentation quelconque. On tourne en rond, on questionne, on analyse, on critique, on fuit et on s’autoproclame (avec l’aide d’Ottawa) d’être une nation florissante et distincte. La création de richesse… oui mais pour les autres. Tes vaches sacrées, mes vaches sacrées et nos vaches sacrées. Ne m’en parle pas… je préfère casser du sucre sur le dos de la fonction publique, des syndicats et de LEURS vaches sacrées… Moi, je n’en ai pas, mais n’augmentez pas mes impôts pour assurer à ma NATION un avenir meilleur pour moi et mes enfants, je désire conserver mes acquis annuels, mes congés, mes voyages, mes investissements et ma qualité de vie déjà très qualifiable.
Faites le calcul… combien coûte un système public totalement gratuit annuellement et à combien se chiffre la population active fournissant le financement à ce même système?
Je crois que nous avons un léger problème à l’horizon. La privatisation des services n’est pas la solution mais bon, qui suis-je pour affirmer quoi que ce soit… Ou se cache la voie à emprunter pour sortir de ce système sans cesse emprisonner dans un marasme administratif, bureaucratique et politique?