Ce matin, j’accompagne la classe de mon Petit à une expo d’Art Moderne. Vingt quatre enfants, six adultes, vingt minutes de trajet à pied. Une heure sur place.
Au retour, le petit me supplie de ne pas le laisser à la cantine, il est « très fatigué et souhaite se reposer à la maison »… « manger avec toi »… « faire une grosse sieste, maman chérie »…
Comme, certes, il peut être fatigué suite à un week end un peu chargé en activités, comme, certes, les vacances de Toussaint de la fin de la semaine se font désirer, comme, certes, je ne suis que faiblesse face à lui…
Autorisation accordée par la maitresse, je repars avec mon Petit. Déjeuner en tête à tête, et repos sur le canapé devant des dessins animés…
Sauf qu’au bout de cinq minutes, le Petit a fini de se reposer. Il vit littéralement le dessin animé et le canapé a tôt fait de se transformer en bateau de pirate. La couverture se hisse en grand voile, et les doudous partent à l’abordage sous les ordres de mon Petit capitaine Croquet… Puis, mes bottes le font devenir Chat Botté, et de bond en bond, je commence à regretter...
J’ai limite l’impression de m’être fait avoir là… Mais je ne pouvais pas louper une occasion pareille, avoir mon petit pour moi toute seule, un déjeuner presque en amoureux, juste lui et moi, et un temps calme et câlin sur le canapé, sans que son père ne me l’accapare !
Oui, je sais, je prends le plus court chemin pour lui payer vingt ans d’analyse freudienne… Mais je mets d’ores et déjà de l’argent de coté…