J’ai roulé sur le périph avec un peu trop d’alcool dans le sang. Ce n’est pas la première connerie que j’avais faite de la journée.
Après ce samedi j’aurais dû, bien sûr, abandonner l’idée de la revoir et accepter de ne pas comprendre. Mais je suis intrigué par ce que je ne comprends pas, et j’ai suivi. Sa malhonnêteté, ses mensonges, ses faux-semblants, tout cela en quelques jours. Je lui ai raccroché au nez pour ne pas entendre de sa bouche, une fois encore, que tout ceci était une erreur. Je me suis forcé à sourire quand on m’a demandé si j’étais seul. Et puis j’ai bu.
Et hier à la Défense, ses yeux brillants qui me renvoyaient la lumière des tours se sont éteints une fois encore.
J’ai eu soudain l’impression d’être au zoo. Alors c’est ça une fille capricieuse ? Ça n’écoute qu’elle ? Ça dit oui de la bouche et ça fait non du cœur ? Je n’en avais jamais rencontré. J’avais eu de la chance. Ne rien attendre en retour est une chose, ne jamais rien recevoir en est une autre. Je crois que j’ai besoin de pleurer dans des bras bienveillants là, maintenant, tout de suite. Et je vais dormir seul, sans musique, sans sourires et sans ambition.
J’ai rêvé de plaisirs simples l’autre jour, j’ai attendu sans fin la promesse d’un aveu. J’ai donné ce qu’il me restait.
Et puis j’ai cessé d’être surpris tant le ballet est bien rôdé : un coup pour oui, un coup pour non, un pas en avant, deux pas en arrière, pirouette. Drôle de danse.