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Ph., G.AdC
RITAGLIARE
25.
Il sole brucia il legno attraverso una lente. Lo scultore trova i suoi materiali sulle spiagge. Spesso in quelle dell’isola di Colonsay nelle Ebridi. Quello che sfugge all’acqua cade in potere della luce. Il legno è segnato, vulnerabile, ustionato. Ora che lo vedo dietro il vetro di un museo, ricordo la carcassa di una sedia vicino a quella di un cane. Ricordo qualcosa che non pensavo di ricordare. Il cuore mi batte piano. Il suo ticchettio non significa nulla. Assisto a ciò che ricordo, seguo le sequenze. Quando tutto è finito mi volto e ricomincio a dimenticare. Se guardi bene forse puoi condividere con me quello che sembra questo nuovo quadro : un viso di donna che dorme.
Antonella Anedda, La vita dei dettagli, Scomporre quadri, immaginare mondi, Donzelli editore, Collana Saggine, settembre 2009, pagine 53.
« Pensare attraverso i miei occhi » : la frase di Dedalus nell’Ulisse di Joyce è la stella polare di questo libro, che traccia une originalissima mappa fatta di dettagli di opere d’arte, di attraversamenti di luoghi, di ritratti e di meditazioni sulla pittura e sugli oggetti, su quell’accumulo di immagini che la memoria costruisce nella vita di ognuno di noi.
Cosa ci affascina dei dettagli ? La loro arbitrarietà ? Cosa ci commuove ? Forse, l’oscurità da cui il nostro sguardo li salva, la luce da cui si dirama una potenzialità di mondi…
Antonella Anedda, id., rabat de la première de couverture.
Ph., G.AdC
25.
Le soleil brûle le bois à travers une loupe. Le sculpteur trouve son matériau sur les plages. Souvent sur celles de l’île de Colonsay dans les Hébrides. Ce que l’eau efface tombe dans le pouvoir de la lumière. Le bois est marqué, vulnérable, calciné. À présent que je le vois derrière la vitre d’un musée, me revient en mémoire la carcasse d’une chaise à proximité de celle d’un chien. Je me souviens de quelque chose dont je ne pensais pas me souvenir. Mon cœur bat doucement. Son tic-tac ne signifie rien. J’assiste à ce dont je me souviens, j’en suis les séquences. Quand tout est fini je me retourne et je recommence à oublier. Si tu regardes bien, peut-être peux-tu partager avec moi ce que semble être ce nouveau tableau : un visage de femme qui dort.
« Penser à travers mes yeux » : la phrase de Dedalus dans l’Ulysse de Joyce est l’étoile polaire de ce livre, qui trace une carte très originale faite de détails d’œuvres d’art, de traversées de lieux, de portraits et de méditations sur la peinture et sur les objets, sur cette accumulation d’images que la mémoire construit dans la vie de chacun de nous.
Qu’est-ce qui nous fascine dans les détails ? Leur arbitraire ? Qu’est-ce qui nous émeut ? Sans doute, l’obscurité dont notre regard les sauve, la lumière dont se diffuse une potentialité de mondes…
D.R. Traduction inédite d’Angèle Paoli
ANTONELLA ANEDDA
Source
Voir aussi, sur Terres de femmes :
- Antonella Anedda/février, nuit ;
- Antonella Anedda/mars, nuit ;
- Antonella Anedda/ mai, nuit ;
- Antonella Anedda/octobre, nuit ;
- Antonella Anedda/novembre, nuit ;
- 13 décembre ****/Fête de sainte Lucie (décembre, nuit) ;
- Antonella Anedda/Avant l’heure du dîner ;
- Antonella Anedda/Le dit de l’abandon ;
- Antonella Anedda/Per un nuovo inverno ;
- Antonella Anedda/ S ;
- (sur Terres de femmes) Antonella Anedda/11 septembre 2001 ;
- (dans la Galerie « Visages de femmes » de Terres de femmes) le portrait d'Antonella Anedda (+ deux poèmes extraits de Nomi distanti et de Notti di pace occidentale).
Voir encore :
- les pages que le site Italian Poetry a consacrées à Antonella Anedda ;
- (sur Poetry International Web) un dossier Antonella Anedda ;
- (sur Niederngasse 16, janvier-mars 2006) un entretien (en italien) avec Antonella Anedda ;
- (sur Her circle ezine) Antonella Anedda: Encounters with Silence, the Page, and the World (7 mars 2008) ;
- (sur La dimora del tempo sospeso) de longs extraits (en italien) des différents recueils d'Antonella Anedda ;
- (sur books.google.com) d'autres larges extraits de Notti di pace occidentale ;
- (sur Progetto Babele) une interview (en italien) d'Antonella Anedda par Pietro Pancamo.
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