But I can't see you every night free (About a Girl)

Publié le 21 octobre 2009 par Jess_kelig
So over much sorry pour une publication de page si tardive. Le pourquoi ? Et bien figurez-vous (ou pas) qu'une agence d'intérim m'a téléphoné hier soir (tard) et m'a donné rendez-vous ce matin à 8h pour me dire si j'étais retenue pour une mission qui démarrait aujourd'hui même. J'ai été prise (ouaissssss !!) et du coup, panique à bord puisque j'ai démarré 30 minutes plus tard. D'où le fait que je n'ai pas pu poster la page. Mercredi prochain, je m'arrangerais pour qu'Over-blog la publie automatiquement le matin. 
Veuillez agréer mes plates excuses et voici la fameuse page. Enjoy !


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« Comment as- tu osé faire ça ? C'est le plus gros client du pub. Rien que ce soir, il a laissé ce qu'on gagne en plusieurs semaines. »

« J'ai juste réagis à son geste. Je n'ai pas réfléchi, c’était juste un réflexe. Il a quand même viré mon haut ! Ce n'est pas anodin ! » pleurnichais-je.

« Rien à foutre. Va t'excuser ! »

« Ca ne serait pas plutôt à lui de le faire ? »
Il s’avança et m’attrapant les bras, il me secoua.
« Mais tu vas t’excuser, oui ! C’est un ordre ! »
Je me débattis en braillant.
« Non ! »
Il me lâcha enfin.

« Tu refuses ? Très bien. Tu es virée. Prends tes affaires et tire-toi. Je ne veux plus jamais voir ta petite gueule d'allumeuse trainer ici. »

J’étais de retour dans mon studio, étourdie. Je ne réalisais pas, tout s’était déroulé si vite. En l’espace de quelques minutes, je venais de me faire humilier devant une salle bondée, j’avais fini dévêtue et je m’étais fait virer pour avoir refusé de m’excuser. C’était un comble ! Simplement, j’avais à présent un gros problème. Comment allais-je pouvoir continuer d’occuper ce logement si je n’avais plus de travail ? Certes, j’avais vu loin et j’avais économisé une bonne partie de mes salaires en cas de coup dur. Je pouvais tenir un mois sans trop me soucier de la manière dont j’allais vivre. Je me concentrais sur la rédaction d’un nouveau CV. Une belle lettre de motivation l’accompagnerait. Il fallait me vendre. Pour quoi étais-je motivée après tout ? Je le savais déjà. Ecrire. Si seulement j’arrivais à allier rédaction  et rock !

Je décidais de prendre mon avenir en mains. Je tentais le tout pour le tout. Je demandais à mon ex-colocataire son aide. J’effectuais une interview de son groupe. Il me présenta à d’autres amis musiciens que j’interviewais à leur tour. Je retranscris tout cela sur mon ordinateur et joignais le tout au traditionnel couple parcours / lettre. Je fis parvenir un exemplaire à chaque rédaction de chaque magazine musical qui était disponible à la librairie du coin. J’écrivais même aux webzines, aux fanzines. Bref, je postulais partout.

Des réponses arrivèrent progressivement. Négatives. Toujours ravis et très attentifs à ma candidature. Malheureusement tel ou tel fait les empêchait de me recruter. J’avais envoyé une centaine de lettres. Vingt avaient daigné me répondre au bout de deux semaines. Je perdais patience. Mes chances d’obtenir un poste même ridicule dans une des rédactions s’amenuisaient au fur et à mesure que les refus s’accumulaient. Je me mis à chercher dans tous les métiers. Je ne me limitais plus. Tant pis. Après tout ma courte vie n’avait été qu’un mélange de galères et de situations qui me désolaient. Je ne voyais pas en quoi ma voie pourrait être différente.