Magazine Journal intime

La jalousie est un vilain défaut… Oui ! Mais…

Publié le 23 octobre 2009 par Sebika

C’EST COMME ÇA…

[Youtube=http://www.youtube.com/watch?v=BggXhzUhZ94]

Il y a des jours comme ça… où l’on en vient à se demander ce que l’on fait là. Au sens métaphysique tu terme… 
Où l’on se pose de drôles de questions. Où l’on se demande à quoi ça sert.

[Attention, ceci est un billet "bobo je déprime, VDM, Monde de merde et autres moisissures sorties tout droit de mon cerveau d'insomniaque". Avec des fautes d'orthographe et bien pire inside. Tout ce que je dis par la suite n'est régi par aucune loi d'agencement ni aucune logique de progression.... Passe ton chemin si tu préfères éviter cela... surtout que je radote sûrement un peu...]


Je me pose souvent ces questions. J’ai beau aller travailler, machinalement… et y prendre un certain plaisir (tout en sachant que ce à quoi j’aspire n’est pas pour demain la veille…). J’ai beau m’évertuer à positiver, à m’émerveilller devant tout ce qui se présente à moi… J’ai beau me bouger et m’éreinter, à droite à gauche… J’ai beau sourire et plaisanter, c’est toujours là. Il y a toujours en moi ce je-ne-sais-quoi poids lourd qui me rappelle aussi souvent que possible que je brasse de l’air et que ma vie est emplie… de vide.
Pas de métier (toujours pas), pas de vie amoureuse (c’est désespérant), pas (ou peu) de vie sociale… D’aucuns diraient que je le veux bien. Et pourtant non. J’essaie. Je m’acharne à y croire, à essayer, à espérer. Mais cela n’aboutit jamais nulle part. Mais voilà. J’ai une conception de la vie assez précise. Basée sur différents « principes » (non figés) et sur certaines valeurs.

Ce discours je vous l’ai déjà proposé maintes fois. Je tourne en rond. Il paraît qu’il faudrait envisager une thérapie. Sûrement, oui, ce serait intéressant. Mais je ne crois pas que ça ferait changer « les gens »… Ni même mon rapport à eux. Qu’y a-t-il de pire que l’inconstance, sinon la désinvolture et le caprice ?

La vie n’est pas la même pour tous. Moi, jusqu’à présent, j’ai plutôt le mauvais oeil. Si mes études se sont déroulées sans heurts majeurs, et avec un succès mesuré, je dois dire que je n’ai jamais vraiment cru en quoi que ce soit. J’ai eu des aspirations. Des désirs inasouvis… ô ça oui. Des méconvenues et desillusions… des bâtons dans les roues, des briseurs de rêves.

Ces jours là… ceux où vous avez cette douloureuse impression que votre vie n’est rattachée qu’à un fil – trop mince – au réel… et bien c’est TOUJOURS ces jours là que des gens, souvent sans pudeur viennent vous achever en vous racontant combien leurs voyâââges sont fantastiques (quand vous bouillez d’envie de partir… mais ne trouvez personne avec qui partager ces moments…) ; combien leur vie amoureuse est TROP géniale et trépidante, avec plein de coeurs et de paillettes partout… ; combien leur vie professionnelle est trop exaltante (ou à l’inverse, quand ils ne cessent de s’en plaindre, alors que la moitié de la planète voudrait être à leur place)… Et bien sûr de vous parler de leur MAISON, de leurs investissements immobiliers… de leurs projets de famille, bébé, chien, chat, etc.
On vous pointe bien sous les yeux tout ce que vous n’avez pas, n’avez jamais eu et n’aurez probablement pas.
Que ces mêmes gens, pour se rassurer et se déculpabiliser viennent vous mitrailler de « ah tu verras », de « mais comment tu fais ? » (pour avoir une vie si pourrie et inexistante, pour ne pas avoir de mec, de chien, de chat, que-sais-je-encore ?)… de « vraiment tu n’as pas de chance, pourtant, qu’est-ce que tu mérites ! »…
Oais. Et soi, chaque jour, seul(e), dans son appartement de méditer sur ce vide et de vous détester de plus en plus, jour après jour. D’avoir de moins en moins d’estime de soi. De se sentir plus bas que terre.
Dans ces moments là le bonheur des autres vous est insupportable. La compagnie des autres aussi, à quelques exceptions près.
Et de se dire que la seule chose qui vous fait sourire et plaisir dans la journée, c’est d’aller bosser. Quand bien même votre travail n’a pas grand intérêt.
Et de se dire que même ça, c’est terminé. Et de devoir ENCORE être soumis au bon vouloir de la hierarchie, qui bien souvent n’a aucune conscience précise d’avoir affaire à des êtres humains.
Et de faire des insomnies, à rabacher toutes ces âneries et broyer du noir.

Et de faire illusion… en continuant à découvrir la beauté du monde. Sans personne avec qui la partager. De devoir quémander l’attention d’autrui…

Ce qui m’amenait ce soir à m’interroger sur l’enseignement. De me demander ce que cela représente pour moi. Et de savoir, au plus profond, que pour moi, enseigner, c’est partager une passion. C’est vouloir la transmettre. Et de déplorer la triste image de l’Education Nationale. De s’apercevoir que les passionnés ne sont que trop rarement au RDV. Et que cela nuit beaucoup à l’éducation des jeunes. Que cela contribue à rendre le système malade. Et cela m’exaspère et me fait bouillir ! Moi qui ai tant envie de partager cette passion qui me consume… Passion de la création… passion des arts dans toute leur splendeur, quels qu’ils soient. De vouloir transmettre le goût des images, des écrits et des sons… d’éveiller les autres à une certaine conception de l’art. Et de ne rien pouvoir faire de tout cela, pendant que d’autres vont au travail comme on va à l’abattoir. De vouloir être enseignant, mais surtout, de n’avoir pas d’élèves. Ou des élèves modèles, qui ne feraient pas chier, pour surtout ne pas se confronter au dialogue et se remettre en question. Pour moi, l’enseignement c’est aussi cela. C’est aller chercher les élèves, peu importe leurs profils, et essayer de les faire s’intéresser aux disciplines. Enseigner c’est donner de soi. C’est vouloir mettre tout à profit pour réussir ce défi… qui bien sûr ne pourra jamais être total… mais qui mérite d’être tenté.
Enseigner sans passion, c’est transmettre son dégoût aux élèves. C’est véhiculer l’ennui. Et l’ennui est l’ennemi de l’apprentissage.

Je crois que je deviens aigrie… de plus en plus aigrie. Cela me désole. Mais je n’y peux rien. Je vois trop d’injustices dans ce monde, des comportements consumméristes et absurdes… Plus aucun émerveillement… des gens qui croient que tout s’achète ou se jette… De cette société où l’on n’essaie même plus de réparer. Où plus rien n’a d’importance… où le romantisme est mort.

Chaque jour je me demande si j’ai envie de continuer à vivre dans ce monde-ci. Et chaque nouveau matin, je vois que je suis toujours là… et qu’il y a toujours quelque part en moi cette passion qui me maintient debout… et l’espoir de pouvoir un jour la transmettre. Peu importe sous quelle forme.

Et maintenant, un extrait de Des trous dans la tête, puisque c’est ainsi !! :

[Youtube=http://www.youtube.com/watch?v=1E2rsm0u2Fg]Parce que je suis un peu amoureuse de ce film quand même !!

C’est l’heure d’éteindre mon cerveau je crois…


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