Je passe en revue les commentaires de Carolyn, je découvre que j’ai utilisé 17 fois les mots tout, tous, toute et toutes en 2 pages (vive l’œil de lynx de ma directrice littéraire !) et surtout je me rends compte à quel point je suis chanceuse de pouvoir travailler avec une personne qui a saisi aussi justement l’essence de mes personnages, l’essence de mon histoire. Les suggestions de Carolyn sont toujours tellement sensées.
Là, nous ne sommes plus à corriger la trame de l’intrigue, nous en sommes à la finition. Je corrige quelques tournures de style, le développement de certains côtés drôles ou dramatiques par l’ajout d’une phrase ou deux, ou encore les incohérences. Comment Isa peut-elle utiliser son cellulaire alors qu’au début de chapitre, sa batterie était à plat ? m’écrit ma directrice littéraire sur mon manuscrit assorti d’un clin d’oeil. Oups. Voilà le genre de détails qu’un lecteur ne manquerait pas de remarquer mais que l’auteure ne voit plus. Ou difficilement.
C’est très ennuyeux d’ailleurs, ce phénomène. Notre cerveau lit ce qu’on pense avoir écrit et non ce qu’il y a écrit. On ne voit donc pas qu’il manque un mot ou qu’on a écrit il pleure, ou lieu de il pleut. Voilà pourquoi je me sens privilégiée de pouvoir travailler avec une maison d’édition qui attache autant d’importance à la relecture et à la correction de manuscrits. Je sais que toutes les maisons d’édition emploient des réviseurs linguistiques mais leur boulot, c’est de corriger la langue, pas de réviser un texte sur le fond. Pourtant, je suis convaincue que tout manuscrit, même celui de grands auteurs, peut être améliorer.
Je suis fière de mon tome II. Je pense qu’il est bien meilleur que mon tome I. Reste à voir ce qu’en penseront mes lectrices. Sortie au printemps 2010 !