Le rapprochement avec les anglicans : échos identiques du Canada

Comme on le sait, le Vatican déploie depuis longtemps de grands efforts en direction de l’Eglise anglicane, et nombre de membres de cette dernière – on parle de 400.000 personnes – seraient eux-mêmes disposées à franchir le pas pour entrer dans la communion romaine, avec un statut lui assurant le maintien de ses traditions, notamment liturgiques.

Mais l’Eglise anglicane, ce n’est pas seulement l’Eglise installée en Angleterre. Cette Eglise, qui a accompagné l'expansion anglaise, surtout depuis le XVIIème siècle, s'est répandue dans le monde entier, où elle compte quelque 70 millions de fidèles. Le temps est depuis longtemps révolu où il ne s'agissait que d'anglophones. Non sans humour, le site du diocèse de Montréal indique que s'il fallait aujourd'hui dresser un portrait de l'anglican moyen, il faudrait dire qu'il s'agit plutôt d’une "personne au teint basané qui ne parle pas l’anglais".Parmi la multitude langues parlées, on compte environ 3,5 millions de francophones.

Il existe ainsi une Eglise anglicane implantée au Canada, qui compterait un peu plus de 2 millions de fidèles, et qui réagit elle-même, par la force des choses, aux récentes annonces de rapprochement. Les discussions entre communautés catholiques et anglicanes ne sont pas chose nouvelle, puisqu’elles durent au Canada depuis trente-cinq ans. Le primat de l'Eglise anglicane du Canada [représentante canadienne de la Communion anglicane], Mgr Fred Hiltz, accueilli par les évêques catholiques au sein de la conférence épiscopale des évêques de Canada, s’est réjoui explicitement des progrès importants réalisés dans la voie de la communion, en insistant sur la demande explicite et ferme du Christ « que tous soient un, comme lui et le Père sont un ».

Il s’agit donc d’un heureux mouvement d’ensemble qu'il convient d’accompagner de nos prières.