Magazine Humeur
Freaks corporation number 1
Publié le 23 octobre 2009 par Didier T.Salut les amis !
Bon, une absence peut parfois avoir du bon (en ce sens qu’elle ne cache pas forcément quelque chose de négatif et/ou de désagréable). Après un fond de tiroir qui n’en était pas un (Pat’ !) une petite coquinerie qui devrait vous mettre en appétit. Elle est extraite, sous le délicat pseudo de « tonton Zal » (ceux qui y verraient une coïncidence seraient des imbéciles), du fanzine FREAKS Corporation dont vous voyez, ci-à côté, la sublime couverture réalisée par la jeune et néanmoins talenteuse Senyphine (voir son site http://www.senyphine.com/ et pleurer). Il s’agit d’une revue trimestrielle, estampillée « de l’étrange » et fomentée par un groupuscule goguenard dont la principale ambition est de conquérir le monde (et c’est bien parti pour). Car pour un numéro 1 (et oui, vous allez pouvoir suivre cette extraordinaire aventure dés sa genèse) le contenu, la forme, les dossiers, les nouvelles inédites bref, tout est là, rien ne manque (à part, peut-être, quelques photos de filles à poil, désolé Pat’, mais bon, on ne conquiert pas le monde sans faire quelques concessions, ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre).
Pour tout renseignement, vous pouvez vous rendre à l’adresse suivante :
http://www.myspace.com/freakscorporation
À l’heure actuelle, ce zine est essentiellement distribué sur Dijon (quand on conquiert le monde, il faut bien commencer par quelque part) MAIS, la Poste n’étant pas encore privatisée, il est toujours possible de se le procurer par correspondance ! (prix dérisoire par rapport à la qualité de l’objet, jugez-en vous-même : 3,90 € pour 56 pages, papier glacé, couleurs chatoyantes, contenu pédagogique (comptez 5.00 € en cas d’acheminement postal ce qui reste très raisonnable (moi, je dirais même que c’est donné !)). Mais là encore, tout est expliqué ici :
http://www.myspace.com/selenorasso
Quant à la coquinerie promise en introduction, eh bien, la voilà (en fait, quand je vous dis qu’il ne manque rien dans cette pu*** de revue, il y a même des mots-mêlés et une recette de cuisine, la preuve !).
Bien évidemment, tout ceci est à prendre au premier degré.
La recette de tonton Zal.
Le facteur sauce rottweiler.
Ingrédients :
Un facteur, si possible syndiqué (comptez trois bons kilos par convive, la viande de facteur ayant tendance à réduire à la cuisson).
Une dizaine d’oignons jaunes.
Deux kilos de carottes.
Trois kilos de pommes de terre.
Six bouteilles de vin rouge, cépage Cabernet.
Cinq clous de girofle.
Un Rottweiler de six mois d’âge (veillez à ce qu’il soit à jour dans ses vaccinations).
Une trentaine de tranches de lard fumé au bois de hêtre (abattez l’arbre vous-même s’il le faut).
Deux kilos de fromage râpé.
Un bouquet garni regroupant, à parts égales, romarin, estragon et basilic. Chèvrefeuille si vous en trouvez, sinon, pas grave, oubliez.
600 gr de pignons de pain.
Un kilo de gros sel.
500 gr de poivre noir.
Prenez le Rottweiler et après avoir joué avec lui suffisamment longtemps pour l’attendrir, assénez-lui un violent coup de marteau sur le sommet du crâne. Puis profitez de son état d’inconscience pour le désosser (il doit demeurer en vie à ce stade-là de la préparation afin de conserver toute sa tendresse à la viande). Ne pas oublier de mettre les organes à part, pour le fond de sauce.
Procéder de la même façon avec le facteur.
Préparez ensuite votre accompagnement. La viande de facteur se marie parfaitement avec les légumes de saison, il faut le savoir. Dans le cas présent, carottes, pommes de terre et oignons ont été préférés (mais ce choix reste arbitraire). Coupez les carottes en fines lamelles que vous ferez revenir dans un fond d’huile d’olive. Les oignons, quant à eux, seront mixés et saupoudrés en cours de cuisson. Les pommes de terre seront cuites à l’eau et servies en garniture, soit en purée soit meulées. Ajoutez le bouquet garnis, une bonne poignée de gros sel ainsi que 250 gr de poivre. Videz le contenu des six bouteilles de vin après avoir pris soin d’en boire au moins deux, cul-sec et sans respirer. Trois si nécessaire. Laissez mijoter une bonne heure – deux pour plus de sécurité.
Pendant ce temps, mixez ensemble les entrailles du Rottweiler et du facteur. Le résultat obtenu doit être à la fois compact et malodorant. Presque gélatineux. Ajoutez les pignons de pain, une poignée de gros sel et les 250 gr de poivre restant. Goûtez. Si le goût vous rappelle celui d’un vieux pneu brûlé, rajoutez une poignée de gros sel. Puis laissez reposer.
Dans plusieurs plats à gratin, que vous aurez préalablement pris soins de beurrer, disposez les membres du facteur ainsi que sa tête (que vous aurez tondue pour des raisons tant esthétiques que gustatives). Versez la sauce à base de Rottweiler et recouvrez le tout d’une bonne dose de fromage râpé. Mettez au four, thermostat douze, pendant huit heures. Arrosez régulièrement – aussi bien vous que le plat. N’hésitez surtout pas à rajouter du vin en cas de besoin (il reste des bouteilles à la cave, profitez-en, ça ne va pas durer).
Quant aux tranches de lard fumé, ramenez-les chez votre boucher et tentez de vous faire rembourser. Vous n’en avez pas eu besoin. Et si jamais celui-ci refuse en vous traitant de tous les noms, soyez heureux car vous venez, sans le savoir, de découvrir le menu de votre prochain repas. La fameuse galantine de boucher sur son lit de salade.
FREAKS Corp. Le seul fanzine qui t’arrache les dents du fond sans anesthésie ! YEAHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!
Ps : ces braves gens cherchent des auteurs, des artistes (photographes, graphistes, peintres, sculpteurs, dessinateurs ou trices etc.), le but de l’association étant, dès son origine, de fournir un lieu d’expression ouvert aux jeunes (et moins jeunes) créateurs, quelque soit leur domaine de prédilection et d’activité. Enfin, moi, je dis ça, je dis rien… vous connaissez la formule, ça ne change pas.
Ps’ : 500 exemplaires seulement en circulation, alors si j’étais vous… enfin moi je dis ça, je dis toujours rien. Vous m’avez compris.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu