Civilisation Contemporaine, quel bilan ?
Par Thélyson Orélien
Que d’efforts n’a-t-on pas vu conjugués pour établir la paix dans ce monde ? Mais hélas! Elle se dérobe toujours. Beaucoup de leaders inspiraient l’espoir d’etablir la paix dans ce monde. Ils se sont violemment élevés contre les injustices sociales. Mais, ils se sont trompés pour avoir utilisé des méthodes inadéquates en vue d’arriver à la société idéale. De ce fait, au lieu de transformer notre monde, ils ont donné au contraire beauoup de nuits de cauhemar et de journées d’horreur à l’humanité. Les faits montrent bien qu’en dépit des solutions proposées, l’homme moderne a encore soif de violence tandis qu’il s’enfonce dans l’abîme de la misère et du chaos.
La Faiblesse des Institutions Internationales
En 1889, avait lieu à la Haye la première conférence internationale pour la paix. Trois mois plus tard éclatait la guerre des Boers et dans quatre années qui suient la guerre Russo-Japonaise. En 1907, la deuxième conférence eut lieu de nouveau à la Haye. L’année suivante cependant, les Balkans étaient de nouveau le théâtre d’une réolution. La guerre Italo-Russe élatait en 1910, puis la guerre Turquo-Balkanique suivie en 1914 de la première guerre mondiale qui se déclarait tandis que les chefs d’Etat étaient réunis pour inaugurer le grand palais de la Paix.
Après ces conflits, on signa en 1919 le Traité de Versailles qui donna naissance à la Société Des Nations (S.D.N.). Une conférence de limitation des armements et des forces navales se tint en 1922 à Washington. En 1925, c’était la signature du traité de Locarno : Accords internationaux qui paraissaient avoir résolu les problèmes Européens. En 1928, le pacte Briand-Kellog signé par les représentants de 62 nations mettait la guerre hors-la-loi. Mais hélas ! Ces accords internationaux n’étaient pas assez puissants pour empêcher la guerre. Ils n’avaient pas pu anéantir des millions d’êtres humains.
Après l’effondrement de l’ancien système, on créa deux institutions à vocation internationale : Le F.M.I et l’O.N.U. dont la mission était d’assurer le bon fonctionnement d’un nouvel ordre mondial. Malheureusement ces organisations internationales, étant donné leurs structures internes sont impuissantes pour maintenir la paix et la séurité internationales.
Le F.M..I. dont le but était de faciliter l’expension et l’accroissement harmonieux du commerce international, de promouoir la liberté et la stabilité des changes est qualifié aujourd’hui de gendarme financier international. Il se vit reprocher de vouloir appliquer dans les pays en voie de développement des recettes économiques inadaptées aux caractéristiques et exigences locales. L’hostilité de l’opinion publique envers le F.M.I. s’explique aussi par la sructure de son pouvoir interne. Au sein du F.M.I. le droit de vote de chaque état est proportionnel à sa place dans l’économie mondiale et au montant de ses dépôts.
L’O.N.U. a également failli à sa mission. Gardienne de la stabilité de la paix mondiale, elle n’a pas pu maintenir cette paix. Elle est devenue au contraire une arme de guerre au lieu d’être un instrument de paix. La faiblesse de l’O.N.U. a été démontrée à plusieurs reprises durant son histoire. Pauvre O.N.U !
Depuis la naissance de l’organisation, plus de 200 conflits armés ont éclaté dans le monde. La capacité de l’O.N.U. à sauegarder la paix est paralysée par la menace constante des grandes puissances au Conseil de Sécurité, le principal organe de décision de l’organisation. Ce conseil se transforme en un champ où se livre un duel sans merci, un forum où les nations polémiquent à la façon dont les partis s’affrontent dans l’enceinte d’un parlement.
En raison des politiques pratiquées au sein de l’O.N.U., non seulement les grands problèmes sont écartés, mais beuacoup de litiges de peu de d’intérêt sont au contraire portés au niveau d’une crise mondiale. Ce qui se passe à l’O.N.U. en réalité exacerbe les conflits au lieu de les régler. Une foule de nations qui ne sont en rien directement intéressées par un conflit y sont impliquées. Le résultat pourrait-on dire est que tous les conflits deviennent mondiaux.
Un constat d’échec
Que n’avait-on pas cependant espéré de la Science ? René Duchet dans son ouvrage « Bilan de la Civilisation Technicienne » consacre tout un chapitre à ‘’l’angoisse des abimes’’. Cependant, dit-il, avec toutes ses richesses, toutes ses promesses, l’homme, maitre des choses, sent l’inquiétude le ronger, l’angoisse des abimes éteindre son coeur.
Déjà gigantesque, le champ de la puissance scientifico-technique lui apparait infini et le vertige s’empare de lui lorsqu’il essaie d’imaginer les lendemains qui viennent.
La sience, étant donné son égocentrisme et ses limites, est inccapable de solutionner les problèmes de l’humanité. Dostroïevski dit ceci : « La science m’ordonne de n’aimer que moi, attendu que tout le monde est fondé sur l’intérêt personnel. » Cité dans Gabriel Pomérand, ed. Le Petit Philosophe de Poche (Librairie Générale Française, 1962), 377. Les évènements montrent bien qu’au cœur des progrès scientifiques, là où l’homme pourra être si heureux, il a encore soif de sang.
A la fin du 19e sièle, Marellin Berthelot, chimiste et homme politique Français, déclarait sans embages qu’en l’an 2000, l’homme, entièrement remplacé par la machine n’aurait pour lui que les plaisirs et découvrirait le bonneur. En l’espace de quelques dizaines d’années, la science a fait un bond fantastique. Les progrès de la technique créent un nouvel uniers. Les grandes découvertes scientifiques ont eu une profonde influence sur la pensée et l’action de l’homme moderne. La sience inspirait l’espoir d’une lutte continuelle de l’homme pour s’améliorer et laisser derrière lui les traits brutaux de son existence primitive.
Au fur et à mesure que la science évolue, un certain progrès se manifeste vers la paix universelle, vers la disparition de la souffrance, des querelles et de la guerre. L’homme semblerait-il avait seulement besoin du temps pour se liberer de la cruauté et du barbarisme. Cependant, les merveilleuses transformations de la technologie moderne nous ont précipités collectivement dans le plus irrémédiable des esclavages. La science qu’on croyait être capable de changer nos conditions de vie, modifier nos comportements transformer nos conditions, nos rapports avec nos semblables, est devenue une effroyable puissance de destruction entre les mains des savants maladroits et des politiciens sans scrupule. Elle a fini par transformer l’humanité en une véritable jungle où les hommes s’entre-déchirent. Les conflits qu’elle a engendrés ont revêtu une telle importance à notre époque, qu’une science s’est déeloppée à ce sujet : la poméologie pour laquelle on a créé des instituts.
L’Athéisme Marxiste avait aussi compris le besoin de paix dans le monde. Il s’était efforcé de le satisfaire. Karl Marx s’était violemment élevé contre les injustices de ce monde. Mais il s’était trompé en pensant que pour arriver à la société idéale, il faut utiliser des méthodes violentes et des techniques ou tactiques parfois immorales. Le Marxisme s’appuie sur un relativisme moral et n’accepte pas d’absolu dans ce domaine. Bien et mal sont relatifs à l’efficacité de la lutte des classes ; comme si la fin justifierait les moyens. Mensonges, violences, meurtres et tortures sont considérés comme des moyens justifiables en vue de cette fin. Ecoutez ce que dit Lénine, le vrai tacticien de la théorie marxiste : « Nous devons être prêts à employer la fourberie, la tromperie, la violation des lois, à nier et à cacher la vérité. »
Marx a affirmé qu’un changement de stucture aiderait à changer l’homme et que ce dernier ne pouvait compter que sur lui-même. Il fait susciter en l’homme assez d’enthousiasme pour vivre : tout d’abord éliminer la religion puisque c’est elle qui aide les hommes à accepter les injustices ; ensuite proposer un paradis terrestre laïc. Le Marxisme a été un mouvement populaire qui, au nom de la science, inspirait l’espoir d’instaurer la paix sur la terre. Cependant, au lieu de transformer le monde, il a donné au contraire beaucoup de nuits de cauchemar et journées d’horreur à l’humanité. Des chefs d’États comme Staline, Khrouchtchev et Mao Tsé Toung ont sacrifié des millions de personnes dans leurs prétendus efforts pour établir la paix. On estime que Staline a tué 50 millions de personnes, Khrouchtchev, 80 millions et selon les statistiques officielles Mao Tsé Toung a massacré environ 100 millions de chinois.
Le Capitalisme n’a pas non plus amélioré la situation dans notre monde. La société capitaliste est basée sur le principe de la liberté politique et du libre échange. Les critiques du Capitalisme affirment que le marché libre n’existe pas dans la réalité ou s’il existe, il est inefficace. L’unique objectif des hommes d’affaires est de contrôler le marché ou de le dominer et non de se livrer à une libre concurrence en son sein. Souvent le capital est admis comme supérieur au travail. Paul Laffite définit le capital comme étant le travail de plusieurs accumulé par un seul.
Toute l’organisation économique moderne avec sa centralisation, ses organisations collectives, sa spécialisation du travail entraine la perte de l’individualité du travailleur. Dans la société capitaliste, l’individu est comme un numéro dans la masse, un boulon dans l’énorme machine, un robot parfaitement conditionné. Le monde contemporain a ravalé l’homme au niveau d’un automate incapable d’aimer. Le capitalisme qui veut l’intérêt personnel de l’individu convertit notre monde en une société sans joie, pleine de violence et de haine.
Quel Ordre Économique ?
Aujourd’hui, un nouvel ordre économique international basé sur le libre échange commenrcial et la libre circulation des biens apparait comme l’apanage de la paix mondial. Les mécanismes de concertation mis en place par les institutions de Bretton Woods font que les économies s’internationalisent. Cependant des constats et des interrogations font le point autour de l’économie mondiale :
Dans les pays du Sud par exemple, les réformes économiques doivent être conformes à ce qui est dicté par le F.M.I. et la Banque Mondiale. Il s’agit là d’une tutelle politique des bailleurs de fonds qui utilisent les accords de prêts liés à l’ajustement structurel dans le but de détruire systématiquement toute activité pour le marché interne et d’orienter les économies vers le marché international. Les politiques macro-économiques mises en œuvre par les dirigeants de ce monde ont pour effet de comprimer le pouvoir d’achat interne, de réduire les coûts de main-d’œuvre et d’orienter les économies nationales vers le marché des exploitations.
Les frontières sont éliminées et les pays sont transformés en territoire ouvert au pillage et au déversement du surplus de l’Occident. Il s’agit là de l’organisation d’un génocide économique. Il est clair que lorsqu’on comprime le pouvoir d’achat à l’échelle planétaire, on ne peut pas non plus s’attendre à ce qu’il y ait un développement des marchés. Les grandes puissances n’ont jamais accepté les réformes économiques qui auraient pu produire des changements réels dans le paysage économique international.
Après plus de 30 ans de dialogue Nord / Sud, le bilan du N.O.E.I. parait déjà négatif. La revendication du Tiers-monde en faveur d’échanges commerciaux plus justes entre pays riches du Nord et pays pauvres du Sud a échoué. L’économie des pays du Sud reste toujours sous-développée et dépendante de l’Occident. La concertation que l’on veut instaurer crée déjà un nouveau bouleversement dans l’ordre économique mondial.
Nous glissons presque irrémédiablement vers un monde incontrôlable où les problèmes politiques, socio-économiques, et religieux augmentent chaque jour et plus considerablement. Les cris des prétendus messies se font souvent entendre, et le monde s'enfonce dans l'abime de la violence et de la misère. L'homme moderne se révèle toujours incapable d'établir la paix sur la terre. L'avenir de l'humanité est sombre.
Thélyson Orélien
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Site perso: paroleenarchipel.over-blog.comYon gwo AYIBOBO pou ou men m zanmi m ki vizite lakou sa pou pwan nouvèl zanmi lakay ak lòt bò dlo.