Bientôt :COMMEMORAISON DES FIDELES DEFUNTS : 2 NOVEMBRE (1)

Publié le 24 octobre 2009 par Hermas
Quand se termine notre vie sur cette terre, dans cette « Vallée de Larmes (cf. le chant du « Salve Regina »), trois possibilités se présentent pour celui qui quitte cette terre, selon ce que sa vie y a été. Le Ciel, le Purgatoire, l’Enfer.

Le Ciel et l’Enfer sont éternels. Et c’est le Jugement Dernier :

Le Jugement dernier, Michel Ange, 16° siècle

Chapelle Sixtine

Le Purgatoire n’est pas éternel, et les défunts qui doivent y purifier leur vie terrestre, réparer les dégâts causés par leurs péchés durant leur vie, y passent le « temps » nécessaire à cette préparation à la Vie Eternelle Bienheureuse. C’est un temps de pénitence, de purification, expression de la miséricorde infinie de Dieu qui, permet ainsi, à l’homme pécheur, de pouvoir entrer dans la Maison du Père, dans la Vie en plénitude. 

Il serait erroné toutefois de penser que c’est un moindre mal, et que l’on s’en contenterait bien, puisque l’on sait que l’on est sauvé, que ce n’est qu’un mauvais moment à passer. 

Il serait non moins erroné, ce serait même très grave, de croire que le Purgatoire n’existe pas, que c’est une invention de l’Eglise, que le Nouveau testament, et notamment le Christ Jésus n’en parle pas. 

Je renvoie, à ce sujet, à l’étude que j’ai publiée dans « Hermas » sur l’existence du purgatoire (et de l’enfer) : cf. Hermas : L'enfer, le purgatoire (11/12/2008 publié dans : Les Catéchèses d'Hermas). 

Le Saint Curé d’Ars, saint Jean-Marie Vianney, dont le 150° anniversaire de la mort a donné l’occasion providentielle à notre Saint-Père le Pape Benoît XVI de proclamer une « Année Sacerdotale » pour la sanctification des prêtres, déclare notamment dans un sermon sur cette Commémoraison de tous les Fidèles Défunts :  

 « Je ne veux pas m'arrêter à vous prouver l'existence du purgatoire ; ce serait perdre mon temps. Nul d'entre vous n'a le moindre doute là-dessus. L'Église à qui Jésus-Christ a promis l'assistance du Saint-Esprit, et qui, par conséquent, ne peut ni se tromper ni nous tromper, nous l'enseigne d'une manière assez claire et assez évidente ».

Si le Saint Curé d’Ars revenait à notre époque, il découvrirait avec stupéfaction que nombre de fidèles et de prêtres ne croient pas au Purgatoire, ou n’en ont pas peur. Il découvrirait que, à l’occasion des Messes d’enterrement, de nombreux prêtres, dans leur sermon, parlent « du frère, ou de la sœur, défunt, qui est entré dans la Gloire de Dieu » ! Qui le leur a dit ? Ils se fondent sur la Miséricorde Infinie de Dieu qui pardonne tout. 

C’est vrai, la Miséricorde de Dieu est infinie. Mais la malice de l’homme, si elle n’est pas « infinie » est pourtant tellement immense que cette pauvre « cendre orgueilleuse » peut se permettre de dire NON à Dieu. Et donc, au dernier moment, la possibilité de dire un « non » définitif, qui amène cette pauvre âme à se précipiter elle-même dans le gouffre sans fond de l’Enfer. Ou à a supplier Dieu de l’envoyer se purifier au Purgatoire, pour pouvoir se présenter devant Lui, revêtu de la Robe Nuptiale étincelante de lumière et de blancheur. 


C’est pourquoi, je vous propose, en cette Année Sacerdotale, deux Sermons du Saint Curé d’Ars sur cette Commémoraison des Fidèles Défunts, pour qu’elle serve aux prêtres à enseigner la vérité révélée par le Christ dans son Eglise, et pour permettre à chaque fidèle de se préparer, dès cette terre, sans tarder, sans attendre le dernier moment, à la rencontre avec le Dieu Trois Fois Saint, Père, Saint-Esprit et Fils (à suivre).
Mgr J. MASSON
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