Les feuilles mortes (gballand)

Publié le 25 octobre 2009 par Mbbs

Les feuilles mortes, je n’en ai jamais ramassé. Par peur sans doute. Si je disparaissais dans le linceul doré des feuilles d’automne, je serais enfin libre, mais voilà, je me suis habitué à la vie.  Elle me colle à la peau comme une maîtresse obstinée.
Aujourd’hui, en attendant le métro, j’ai presque eu envie de me jeter sur les rails ; ça m’arrive parfois, comme un geste de bravade, mais au dernier moment  je change toujours d’avis.
La vie c’est comme un coquelicot qui pousserait sur le ciment d’un quai désert, voilà ce que je me suis dit en sortant des entrailles de la terre par une volée d’escaliers qui n’en finissait pas de grimper vers la lumière. Une fois à l’air libre,  j’ai regardé une flaque de ciel bleu noyée entre  deux tilleuls et j’ai pu reprendre le fil de ma vie, comme si de rien n’était.

PS : texte écrit à partir d’une consigne donnée par les « impromptus littéraires ».