Quand ma vie trépidante et pleine de risques bascule

Publié le 26 octobre 2009 par Anaïs Valente

La semaine dernière, je vous contais (et non comptais, même si le compte est vite fait, 27,99 eur pour la couette, 9,99 eur pour le drap-housse) mon bonheur d'avoir découvert la flanelle.  (et merci à la lectrice qui m'a fait remarquer que la flanelle grise c'était parfait, ça durerait tout l'hiver, j'y avais pensé et j'ai bien ri en remarquant qu'elle me connaissait super super super bien, cette lectrice).

Bref, un bonheur.

Un bonheur qui dura vendredi.

Qui dura samedi.

Qui dura dimanche.

Qui dura lundi.

Qui dura mardi.

Qui commença à capoter mercredi.

Et qui s'effondra jeudi.

Tout ça because des hausses de température.

Et quand la température monte, la flanelle, c'est caca-boudin.

La nuit de jeudi à vendredi, il faisait si « stoffant » sous cette abominable flanelle des neiges que j'ai cru ma dernière heure arrivée.

Passque bien sûr, afin d'affronter les premiers frimas, en plus de la flanelle, j'avais revêtu mon pyjama tue-l'amour, savoir un haut « chemise de bucheronne québécoise par grand froid », quadrillée de bleu et de jaune (que vous apercevez parfois dans mes vidéos de pianiste émérite que je deviens) et un bas « Barbie princesse a pris vingt kilos », en pilou rose bonbon et qui fait des fesses d'éléphante obèse.

Rien que cette tenue permet de survive en Sibérie une dizaine d'heures.

Alors, avec la couette habillée de flanelle par-dessus, c'est l'enfer, dans le sens premier du terme, savoir la température.

En pleine nuit, me voilà donc, réveillée, trempée comme un chien qui a fait une trop longue promenade un soir d'automne à nuages bas, le visage en feu, la bouche sèche, les mains moites et les pieds poites.

Je commence par sortir les pieds du lit, pour enlever les grosses chaussettes en pure laine vierge que je mets pour dormir (ah ben ça, quand on est célibattante hein, faut en assumer les conséquences hivernales même en automne).

Ça ne suffit pas.

Je dégage ensuite les jambes.  Sans résultat, le bas de Barbie procurant encore une chaleur insupportable.

J'enlève la chemise de bucheronne et la jette au pied du lit. 

Ça ne suffit pas.

En désespoir de cause, je replie totalement la couette sur le côté du lit oùsqu'un mec ferait bien de venir dormir pour m'épargner tous ces désagréments et me tenir chaud, et je me rendors, quasi nue, enfin rafraîchie.

Vers cinq heures, bien sûr, je me réveille congelée et me glisse avec volupté dans ma couette dépliée et sa flanelle même pas refroidie.

Tout est bien qui finit bien, mais quelle vie hein, dingue, j'en reviens pas moi-même de mener une vie aussi farfelue, même la nuit.