Mes papilles frétillent chaque fois que ce goût unique les envahit. Je ne peux plus vivre sans lui et quand mon pot est vide, je me sens alors culinairement déboussolée !
J’ai découvert le sirop d’érable chez une amie québécoise qui vit en suisse. Un matin, elle m’a proposé un petit déjeuner québéco-suisse : une gaufre toute chaude, à peine sortie du grille-pain, recouverte de tas de fruits (fraises, bananes, pommes, pêches...), coiffés d’une énorme cuillère de crème de Gruyère (crème fraiche très gouteuse fabriquée à Gruyère en Suisse) , le tout arrosé copieusement de sirop d’érable. Je me suis littéralement régalée et j’en ai repris une assiette, si bien qu’à midi, on n’a pas trop mangé, elle et moi !
J’ai, après mon retour de voyage, omis l’existence du sirop d’Erable, et mi-juillet 2009, ladite amie m’a ramenée du Québec un gros pot rien que pour moi.
Mais d’où vient ce délicieux sirop qui si souvent me défrise les papilles ? On ne sait pas dater avec exactitude la découverte du sirop d’érable, on sait seulement qu’il était utilisé comme fortifiant au Canada, bien avant que le pays ne soit colonisé ! Sa présence dans quelques légendes amérindiennes lui donne un petit côté merveilleux, divin, comme si c’était un nectar intemporel ayant traversé toutes les époques jusqu’à nos jours.
Comme son nom l’indique, il est issu de l’érable. C’est en récoltant la sève brute d’un érable agé d’au moins 45 ans, sève brute également appelée « eau d’érable » que l’on fabrique le doux sirop : on porte le liquide à ébullition, l’eau s’évapore, et lorsque la concoction atteint environ 103 degrés, le sirop d’érable est prêt à être dévoré ! La période de récolte de l’eau d’érable varie selon les régions nord américaines qui connaissent des variations notables de climat, elle se fait en gros entre la fin de l’hiver et le commencement des beaux jours du printemps.
Il existe plusieurs sirops d’érable qui se différencient par leur couleur : plus elle foncée plus le sirop aura de goût !
D’un point de vue santé, s’il faut le consommer avec parcimonie en raison de sa grande concentration de sucre , il n’en reste pas moins qu’il apporte des minéraux dont le corps à besoin : calcium, magnésium, zinc et manganèse, autant d’éléments essentiels au bon fonctionnement de notre métabolisme. De temps en temps, donc, et avec modération, ça ne peut pas faire de mal !
Côté cuisine, le sirop d’érable peut être simplement utilisé comme sucre dans les laitages. Personnellement j’adore en mettre dans le thé, les infusions aux fruits. Pour l’heure j’ai utilisé le sirop d’érable dans trois recettes :
-Le Bœuf au sirop d’érable (sirop d’érable, sauce nuoc nam, eau et carotte)