Magazine Humeur

La figure du prêtre

Publié le 27 octobre 2009 par Fbruno

Celui qui lit les Lettres du Serviteur de Dieu don Giuseppe Quadrio[2] se rend très vite compte qu'un thème court en filigrane tout au long de son épistolaire, pour se présenter avec une insistance particulière durant la période de sa maladie (1960-1963) : le discours sur l'identité et sur la mission du prêtre. Dans ses Lettres, don Quadrio développe ce thème à l'occasion[3], s'adressant tantôt à des parents comme la mère de don Melesi, tantôt à des prêtres comme don Palumbieri, don Crespi, ou don Melesi, tantôt à des groupes de prêtres comme celui des salésiens ordonnés à Turin-Crocetta en 1960, tantôt aux futurs prêtres, parmi lesquels en particulier son neveu, don Valerio Modenesi. Le résultat le plus intéressant est que – sens le vouloir et sans même s'en apercevoir – don Quadrio brosse ainsi un magnifique autoportrait de prêtre. Car d'après le témoignage unanime de ceux qui l'ont connu, « les choses que [don Quadrio] disait et écrivait [sur la prêtrise], il les vivait : ce qu'il décrivait était sa vie même ! »[4] ; il était « toujours, partout et avec tous un prêtre »[5], ainsi qu'il le recommandait chaudement à ses amis prêtres.

En reprenant certains passages des Lettres de don Quadrio, je voudrais illustrer en particulier la haute idée qu'il se fait du ministère presbytéral. En même temps, émergera cet autoportrait non voulu et non prévu que nous a laissé don Quadrio en parlant de la prêtrise

1. Le prêtre, « un homme pris parmi les hommes ».

Tout d'abord, don Quadrio est conscient que le prêtre est – comme le dit saint Paul dans la Lettre aux Hébreux – « un homme pris parmi les hommes »[6]. L'humanité est pour lui une composante essentielle de la prêtrise. Malheureusement – déplore-t-il, s'adressant en 1960 à ses anciens élèves pour le troisième anniversaire de leur ordination – « on peut être un prêtre désincarné, en qui le divin n'est pas parvenu à assumer une humanité véritable et complète. Nous avons alors des prêtres qui ne sont pas des hommes authentiques, mais des larves d'humanité ; des martiens descendus du ciel, inhumains et étrangers, incapables de comprendre et de se faire comprendre des hommes de leur temps et de leur entourage. Ils oublient que pour sauver les hommes, le Christ est descendu… s'est incarné…s'est fait homme, a voulu devenir en tout point semblable à eux, sauf en ce qui concerne le péché. Si nous voulons être des ponts entre les hommes et Dieu, il faut que la tête de ce pont soit solidement amarrée à la rive de l'humanité, accessible à tous ceux pour qui il a été bâti »[7]. Un an plus tôt, don Quadrio avait écrit à ces mêmes prêtres : « Le Verbe s'est fait homme véritable et parfait pour être le Sauveur. Votre prêtrise ne pourra sauver des hommes qu'à travers une incarnation authentique. Les hommes qui vous approchent ou qui vous fuient sont, tous indistinctement, assoiffés de bonté, de compréhension, de solidarité, d'amour : ils meurent du besoin du Christ à leur insu. À chacun de vous, ils adressent cette prière désespérée : « Nous voulons voir Jésus ! » (Jn 12,21). Ne décevez pas leur attente. Sachez comprendre, sentir, chercher, compatir, excuser, aimer. N'ayez crainte : ils n'attendent tous que cela ! Plutôt que par des discours savants, prêchez l'Évangile par la bonté simple, accueillante, par l'amitié sereine, par l'intérêt cordial, par l'aide désintéressée, en adoptant la méthode de l'évangélisation quotidienne, capillaire, de l'un par un, du tête à tête. Entrez par la fenêtre de l'homme, pour sortir par la porte de Dieu. Jetez vers chacun le pont de l'amitié, pour y faire passer la lumière et la grâce du Christ »[8]. De ces convictions, découle la recommandation pressante que fait don Quadrio aux prêtres de soigner attentivement leur formation humaine : en effet, les ressources naturelles ne sont nullement amoindries par les dons de la grâce. Bien au contraire, elles n'en prennent que plus d'importance. À son neveu Valerio qui s'était mis sur le chemin de la prêtrise, il confie : « Tu es présent chaque jour dans ma Messe et dans mes prières[9], car je m'intéresse vivement à ta formation sacerdotale. Tu n'imagines pas en effet à quel point m'est à cœur la maturation définitive de ton caractère dans les vertus humaines et naturelles qui feront de toi un homme authentique, complet, conquérant. Ces vertus humaines sont le plus souvent modestes et humbles, mais fondamentales : la sincérité, la loyauté, l'amabilité, la simplicité, la générosité, la maîtrise absolue de soi, la promptitude dans l'action, le calme imperturbable dans les contretemps, la confiance inébranlable, la constance dans les propos, la force de volonté qui sait vouloir clairement et avec une ténacité tranquille »[10]. Quelques années plus tard, il écrira encore à Valerio : « Je pense que nous les prêtres, devons savoir manifester à tous une personnalité aimable, courtoise, chaleureuse et sereine, une personnalité généreuse et riche en humanité et en compréhension, accueillante et serviable. Ce n'est que sur de telles arcades que pourront passer l'Évangile et la grâce ! »[11]. Qui ne devine pas, derrière ces recommandations, le visage bon et accueillant de don Quadrio, son infinie gentillesse, sa bonté simple et directe, son respect profond des personnes ? Bref, la longue suite de qualités humaines qui se révèle page après page dans cet épistolaire fait de don Quadrio le témoin vivant de ce qu'il conseille à ses prêtres. Dans cet éclairage, on peut considérer certains traits caractéristiques des Lettres, comme l'attention fidèle à certaines commémorations (fêtes, anniversaires, vœux, condoléances), la capacité d'exprimer sa reconnaissance (par exemple à don Magni et à don Castano), l'alternance habile de l'emploi du « vous » et du « tu », l'inventivité dans l'attention aux personnes (je pense à un billet adressé à l'Enfant Jésus pour la Noël de 1961 où, en s'efforçant d'imiter l'écriture large et hésitante des enfants, et en parsemant le texte de fautes typiques des enfants, don Quadrio invente une prière très sympathique pour Sœur Maria Ignazia, une religieuse de l'hôpital « si dévouée, qui court toujours et qui me prépare chaque jour ma bouillie »[12]).

2. « Constitué pour le bien des hommes dans les choses qui concernent Dieu

»[13]

Le prêtre, homme « pris parmi les hommes », est consacré par Dieu pour le bien de ses frères. Dans la personne du prêtre a lieu une mystérieuse rencontre de salut entre l'humain et le divin. À ce propos, don Quadrio met ses amis en garde contre « une prêtrise mondanisée, dans laquelle l'humain aurait dilué ou étouffé le divin ». Et il ajoute : « Nous sommes alors devant le triste spectacle de prêtres qui sont de bons professeurs et organisateurs, mais qui ne sont plus des hommes de Dieu, ni des épiphanies vivantes du Christ. Ils sont comme ces églises transformées en musées profanes. Il y a un thermomètre infaillible pour mesurer la consistance de sa prêtrise : la prière. C'est la première occupation du prêtre, la plus essentielle, même s'il est directeur, conseiller, préfet ou responsable du patronage. Tout le reste est important, mais vient en second. Car sinon, nous sommes un pont dont la dernière arcade, celle qui touche Dieu, s'est effondrée »[14]. C'est précisément ici que s'enracine la sollicitude constante de don Quadrio pour la « dimension contemplative » du prêtre. Il est significatif que des fameux « cinq conseils » à un jeune prêtre, les trois premiers aient trait – dans leur ordre respectif – à la Messe (« célèbre chaque jour ta Messe comme si c'était la première, la dernière, la seule de ta vie… »[15] ; un prêtre qui célèbre saintement sa Messe chaque jour ne fera jamais de bêtises ») ; au bréviaire (« généralement c'est le premier à être massacré par un prêtre tiède… Sois convaincu qu'avec ton bréviaire, tu peux changer le monde, plus encore qu'avec tes conférences ou tes leçons savantes ») ; et à la Confession (« souviens-toi que, dans les dangers inévitables de ta vie sacerdotale, ton salut sera d'avoir un homme qui sait tout de toi, et qui peut te guider et te soutenir d'une main ferme, avec un cœur paternel »)[16]. Il s'agit là en substance des mêmes conseils que ceux que don Quadrio avait donné deux ans plus tôt à don Tironi : « Préparez-vous soigneusement – lui écrivait-il – vivez intensément votre Messe et prolongez-la dans la journée… pour que toute votre journée devienne une Messe. Vivez, aimez et savourez votre bréviaire. Souvenez-vous qu'avec lui, vous personnifiez toute l'Église et vous prolongez le Christ priant. Soyez fidèle à la confession hebdomadaire et à l'examen quotidien »[17]. À ses « chers amis du IVe Cours » de Théologie qui doivent être ordonnés prêtres le 11 février 1961, il écrit : « N'ayez crainte : la prière peut tout ! Un prêtre qui prie bien ne fait jamais de bêtises »[18]. À don Bin, il recommande : « Offrez-vous et abandonnez-vous au Christ sans réserve. N'ayez crainte : c'est lui qui fait… Soyez amoureux de votre Messe : c'est là qu'est le secret de tout ! »[19]. À son neveu Valerio : « Prions ensemble, en méditant, en aimant et en goûtant les trésors inépuisables de notre bréviaire. Nous devons aimer et jouir de notre office divin, qui nous situe chaque jour au cœur de l'Église, au sommet du monde, en contact étroit avec la misère humaine et avec la majesté divine, comme médiateurs entre Dieu et le monde »[20]. Quelques semaines plus tard, il demande à don Valerio : « Notre ignorance de l'Évangile, et notre négligence à son égard ne te paraissent-elles pas sacrilèges ? Un prêtre devrait faire vœu d'en lire au moins une page tous les jours. Avec l'Eucharistie, il n'y a rien de plus sanctifiant et nourrissant que le Verbe de Dieu incarné dans son Évangile »[21]. Et à don Melesi : « Votre premier devoir est de prier. Le reste vient après »[22].

3. « Vrai et authentique prêtre, en qui l'homme est entièrement, toujours et uniquement prêtre, tout en étant un homme parfait »

[23]

Enfin, aux yeux de don Quadrio, les deux composantes de la prêtrise – humaine et divine, comme nous l'avons vu précédemment – ne peuvent pas être simplement juxtaposées, mais doivent se fondre en chaque prêtre dans une synthèse profonde et harmonieuse. Dans la lettre déjà citée du 3 janvier 1963, il écrit : « Il peut exister aussi la déformation d'un prêtre déchiré, en qui le divin et l'humain coexistent sans s'harmoniser. Prêtre à l'autel, mais laïc en chaire, dans la cour, au milieu des hommes. Il est comme un pont dont les deux têtes extrêmes seraient intactes, mais auquel manquerait l'arcade centrale qui doit les relier. Le prêtre vrai et authentique est celui en qui l'homme est entièrement, toujours et uniquement prêtre, tout en étant un homme parfait, sans négliger aucun champ ni secteur. L'homme et le prêtre doivent coexister et coïncider parfaitement en une synthèse harmonieuse… Même les occupations les plus profanes doivent être animées par une conscience sacerdotale aigue et sans éclipse »[24]. Autrement dit, le prêtre est appelé à être l'incarnation du Christ, vrai homme et vrai Dieu, parmi les hommes auxquels il est envoyé. Toujours à ces mêmes destinataires, les prêtres ordonnés en 1960, don Quadrio avait écrit l'année précédente : « Soyez toujours, partout et avec tous une incarnation vivante et sensible de la bonté miséricordieuse de Jésus… Soyez réellement et concrètement un Christus hodie pour votre entourage ; un Christ authentique, en qui le divin et l'humain se fondent entièrement et harmonieusement. Le divin et l'éternel, qu'est votre prêtrise, s'incarne (sans se diluer) dans une humanité riche et complète comme celle de Jésus, qui prend le style, le visage et la sensibilité de votre entourage et de votre époque »[25]. À don Crespi, il confie : « Je pense souvent à vous, c'est-à-dire au Christ de Cuorgné. Vous devez être, pour vos confrères et pour les enfants, le sacrement vivant et visible de la bonté de Jésus »[26]. À don Palumbieri, il recommande : « Soyez vraiment le Christ pour vos jeunes ! »[27]. Il avait écrit la même chose à don Melesi : « Cher Luigi, Que la pensée que tu dois être le Christ d'Arese, le Christ bon, patient, crucifié, agonisant, mort et ressuscité pour tes jeunes, ne t'effraye pas »[28]. À don Martinelli, il répète : « Que la pensée que vous devez être le Christ de Torre Annunziata, le Jésus bon, aimable, patient, courageux, crucifié, agonisant, abandonné, mort et ressuscité pour vos jeunes ne vous rebute pas »[29]. Dans les dernières années de sa vie, marquées par la maladie et la souffrance, don Quadrio perçoit existentiellement que l'humain et le divin ne peuvent se fondre pleinement en la personne du prêtre que par le sacrifice de la Croix, épiphanie suprême du Fils de l'homme et du Fils de Dieu. En 1962, le Dimanche de la Passion, il écrit à son neveu : « Je dois vraiment me convaincre maintenant qu'un prêtre doit sanctifier sa souffrance et celle des autres. Ce n'est pas souffrir qui importe, mais souffrir comme Lui. Ta prêtrise, Valerio, est elle aussi un mystère de Croix et de sang… La Croix est réellement la spes unica de notre prêtrise : nous ne ferons rien, sinon par la Croix. Je souhaite à toi et à moi, Valerio, de savoir comprendre et vivre le mystère de la Croix et de savoir faire de notre sacerdoce une Croix vivante à laquelle suspendre notre vie pour le salut des âmes »[30]. Ainsi seulement le prêtre, homme pris parmi les hommes et consacré pour eux dans les choses de Dieu, peut devenir le « sacrement évident de la Passion et Mort » de Jésus[31].

Tel est le portrait le plus vivant et vrai de don Quadrio, un portrait que lui-même n'était pas conscient de brosser lorsqu'il parlait à ses amis du mystère sacré de l'Ordre presbytéral. C'est vrai, « les choses qu'il disait et écrivait » sur la prêtrise « il les vivait : ce qu'il disait était sa vie même ! »[32]. Au cours de sa vie, il a été un « sacrement tangible de la bonté » du Seigneur et, dans l'épilogue tragique de ses dernières années, le « sacrement évident » de la Passion et de la Mort du Christ pour le salut du monde[33] : ceux qui l'ont approché – sur l'autel ou dans la cour, en chaire ou sur son lit de douleur – savent qu'ils ont rencontré un témoin du Christ, un « vicaire de son amour »[34], un prêtre en qui « se révélait la bonté et l'humanité de notre Sauveur »[35].

Enrico dal Covolo

[1]Cf. DON GIUSEPPE QUADRIO, Lettere. A cura di Remo Bracchi (Collana Spirito e Vita, 19), LAS, Roma 1991 [ci-après, simplement Lettres]. [2]Giuseppe Quadrio est né à Vervio (Sondrio) le 28 novembre 1921. Il est entré à l'Institut Salésien d'Ivrée en 1933. À l'issue de son noviciat à Villa Moglia, il fait sa première profession le 30 novembre 1937. À Rome, à l'Université Grégorienne, il fréquente la Faculté de Philosophie de 1938 à 1941. Après deux ans de stage pratique au Noviciat de Foglizzo, il reprend ses études à la Grégorienne en fréquentant la Faculté de Théologie de 1943 à 1949. Le 12 décembre 1946, lors d'une importante soutenance académique, il défend la définissabilité dogmatique de l'Assomption de Marie. Le 7 décembre 1949, toujours à la Grégorienne, il défend sa thèse de doctorat. Devenu prêtre depuis le 16 mars 1947, il est envoyé comme professeur de Dogmatique à l'Athénée Pontifical Salésien de Turin-Crocetta, où il enseigne de 1949 à 1960, et où il est le Doyen de Théologie de 1954 à 1959. En juin 1960, on lui diagnostique un lymphogranulome malin qui le portera à la mort, à Turin, le 23 octobre 1963. Le procès de béatification et de canonisation de don Quadrio est en cours (cf. E. VALENTINI, Quadrio, Giuseppe, servo di Dio, in Bibliotheca Sanctorum. Prima appendice, Roma 1987, coll. 1099-1100. Ivi bibliographie succincte, à laquelle j'ajouterais : R. BRACCHI, Don Giuseppe Quadrio a 25 anni dalla morte. Atti della solenne Commmemorazione in Valtellina [Grosotto-Sondrio-Vervio, 22-23 ottobre 1988] [= Collana Spirito e Vita, 16], Roma 1989 ; E. DAL COVOLO, I Padri della Chiesa negli scritti del Salesiano don Giuseppe Quadrio, « Ricerche Storiche Salesiane » 9 [1990], pp. 443-455). [3]« À l'occasion », vu le genre d'écrits examinés ici ; mais la centralité objective du thème découle à la fois de l'abondance des références, et du fait que d'autres arguments sont ramenés à celui-ci. Voir par exemple les nombreuses allusions des Lettres à Marie, vue le plus souvent comme la « Mère du prêtre » (cf. Lettres, pp. 122. 209. 243. 338). [4]C'est ce qu'a déclaré par exemple don Crespi dans sa déposition en vue du procès canonique : ivi, pp. 350 s. [5]Ivi, p. 313. Voir aussi les lettres à don Pauselli : « Continuez à être toujours un saint prêtre. Toujours, uniquement, entièrement prêtre ! Qu'en chaire comme dans la cour, vous lycéens vous voient, vous sentent toujours et partout comme leur prêtre » (ivi, p. 241) et à ses « chers amis du IVe Cours » de Théologie : « Soyez en tout, toujours, avec tous, uniquement des prêtres, en chaire comme dans la cour » (ivi, p. 243). [6]Hébreux 5,1. [7]Lettres, p. 326. [8]Ivi, pp. 286 s. [9]Quelques mois plus tard, il écrira encore : « J'éprouve le besoin de te rappeler chaque jour au souvenir du Divin Maître qui est en train de te former comme son prêtre » (ivi, p. 155). [10]Ivi, p. 144. [11]Ivi, p. 258. [12]Ivi, p. 284. [13]Hébreux 5,1. [14]Ivi, pp. 326 s. [15]Cette expression apparaît pour la première fois, ajoutée sur le côté gauche de la page, dans une lettre adressée aux prêtres le 26 janvier 1961, pour le premier anniversaire de leur ordination. Dans cette lettre, don Quadrio dit entre autres : « Comprenez et vivez votre Messe. Soyez-en amoureux et jaloux. Qu'elle soit la lumière, la joie, l'âme de votre vie, votre tout. Et que toute votre vie soit le prolongement, la réalisation de votre Messe : à savoir, une prédication efficace de l'Évangile, un Offertoire généreux, une Consécration totale, une Communion intime dans le Christ avec le Père et avec vos frères. Protégez votre Messe de la profanation de l'impréparation. La Messe la plus fructueuse est en général aussi celle qui est la mieux préparée » (ivi, p. 252). Et encore aux nouveaux prêtres en 1961 : « Célébrez chacune de vos Messes comme si c'était la première, la dernière, la seule de votre vie. Aimez la Messe comme l'âme de votre vie ; défendez-la contre l'usure de l'habitude ; faites-en le bouclier de votre chasteté et la force de votre apostolat » (ivi, p. 254). [16]Ivi, pp. 288 s. [17]Ivi, p. 236. [18]Ivi, p. 243. Dans une lettre adressée à don Crespi le 27 août 1955, il écrit : « Il y a un seul moyen pour protéger notre prêtrise de la stérilité, de l'habitude plate et superficielle, de la déception et de l'échec, qui est de vouloir efficacement et sérieusement devenir des saints… Or la sainteté d'un prêtre se mesure à la façon dont il dit la Messe et le bréviaire » (ivi, p. 140). [19]Ivi, p. 260. [20]Ivi, p. 303. [21]Ivi, p. 305. [22]Ivi, p. 235. [23]Ivi, p. 327. [24]Ivi, p. 327. [25]Ivi, p. 286. [26]Ivi, p. 264. À don Crespi, il avait écrit quatre ans plus tôt à propos du prêtre : « Soit il est comme Lui, soit c'est un minable » (ivi, p. 159). [27]Ivi, p. 314. [28]Ivi, p. 265. [29]Ivi, p. 266. [30]Ivi, p. 294. [31]Ivi, p. 265. Déjà en 1959, il avait écrit à don Ferranti : « Nous devons rencontrer Jésus sous les oliviers du Gethsémani et revivre son agonie, en répétant sa prière au Père… Ce ne sont pas des souffrances perdues, mais le prix que nous payons pour notre prêtrise » (ivi, p. 196). [32]Ivi, p. 350. [33]Ivi, p. 265. [34]Dans sa demande d'admission à l'ordination sacerdotale, adressée à don Fanara le 21 février 1947, don Quadrio écrivait : « Je suis décidé à ne négliger aucun moyen pour que le Grand Prêtre éternel, qui me constitue miséricordieusement comme vicaire de son amour, m'accorde un cœur sacerdotal semblable au sien : oublieux de lui-même, abandonné à l'Esprit Saint, généreux quand il s'agit de se donner et de compatir, passionné des âmes par amour pour Lui » (ivi, p. 87). Cette même expression (« Vicaire de son amour ») figurait sur le souvenir pieux de sa première Messe : cf. E. VALENTINI, Don Giuseppe Quadrio modello di spirito sacerdotale (Collana Spirito e Vita, 6), Roma 1980, p. 89. [35]Cf. Lettres, p. 286.


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