Hier, P'tite Louloute était chez sa grande copine pour la nuit et une grande partie de la journée. Je me suis levée, le soleil brillait, j'ai pris mon livre, répondu à quelques mails, fait chauffer de l'eau pour un thé et me suis installée en boule dans mon fauteuil sous mon plaid...
En face de moi, les oeuvres picturales de P'tite Louloute qui me rappelaient que nous sommes en vacances et que nous prenons le temps de faire de l'aquarelle, du dessin...
La boîte à Barbies était restée en plan dans le salon. Je la revoyais allongée par terre entrain de se raconter des histoires incroyables et merveilleuses (ou violentes, suivant les moments. C'est normal, Tonton Sigmund et Tatie Françoise ont dit qu'il fallait que les enfants puissent évacuer leurs tensions dans la violence de leurs jeux... Bon, ben, en ce moment, les poupées morflent dur !)...
Ces moments que nous partageons trop rarement avec P'tite Louloute, dans le lâcher prise le plus complet, sont extraordinaires !
Je suis toujours émerveillée de la voir grandir, évoluer, vivre sa vie à côté de moi !
Hier matin, j'étais toute seule avec juste le jeu des rayons du soleil sur les feuilles jaunies et la lumière de l'automne qui venait me titiller la joue...
J'ai adoré ce moment de solitude... Juste pour moi !
J'ai fini mon livre...
Il n'y avait pas un bruit à l'exception des oiseaux du jardin...
J'étais bien, toujours fatiguée mais bien...
Ces moments où je me retrouve seule au monde sont divins !
Mais je sais aussi que ce qui est extraordinaire et que ce qui est divin ne le sont que parce qu'ils restent ponctuels, rares...
Si c'était du quotidien, je ne remarquerais plus les ombres dorées sur le bois de mon plancher, je n'écouterais plus les aventures des Barbies et je m'esbaudirais moins sur les magnifiques princesses du monde peintes par mon amour de petite fille...
Je sais aussi que le "devoir" me rappellerait à l'ordre et que je n'arriverais pas à me dire que ceci ou cela attendra la semaine suivante...
Mais, là, pour une fois, j'arrive à me dire que, oui, il fait beau et que je devrais en profiter pour ramasser les feuilles et commencer à tailler les arbres ou pour aller finir de trier les vieux vêtements de P'tite Louloute mais que, non, je ne m'en occuperai pas cette semaine car, cette semaine, je me pose, je me repose, je fais l'autruche et j'ai rayé de mon vocabulaire les "il faut" et les "je dois"...
Je ne pensais pas y arriver aussi facilement (peut-être parce que je n'ai jamais vraiment réussi à le faire avant) mais que c'est bon de pouvoir en profiter !
A bientôt !
La Papote