Commemoraison des fideles defunts : 2 novembre (4)

Publié le 28 octobre 2009 par Hermas
Dans la présentation du précédent sermon du Saint Curé d’Ars, traitant surtout du Purgatoire, j’ai ajouté aussi des illustrations concernant le Jugement Dernier, qui est le Jugement final de ceux qui sont déjà ans la vie de « l’au-delà », au Ciel, au Purgatoire, ou en Enfer.

Au Jugement Dernier, le Purgatoire disparaîtra, et seuls resteront le Ciel et l’Enfer, les Elus et les Damnés. Mais le Jugement Dernier comprend aussi la Résurrection de notre corps
Dans le deuxième Sermon pour la Commémoraison des Fidèles Défunts, le Saint Curé d’Ars revient à nouveau sur le Purgatoire. Sa pensée, (la doctrine de l’Eglise !) va plus loin aussi, comme le montre le Sermon qu’il donne à l’occasion du Premier Dimanche de l’Avent : il nous présente la comparution de tous les êtres humains pour le Jugement Dernier : élus, et damnés
, et il parle longuement de l’Enfer.
S’il déclarait, dans son premier sermon, que nul d’entre nous ne pouvait et ne devait avoir des doutes sur l’existence du Purgatoire, ses affirmations seraient encore plus fermes et plus nettes sur l’existence de l’Enfer
.
A propos de l’Enfer, Hermas.info a publié une étude sur cette question, en montrant combien elle était une question de foi, qui repose sur l’enseignement du Christ, de l’Eglise, sur le témoignage de nombreux Pères de l’Eglise. (cf. Hermas,
L'enfer, le purgatoire (11/12/2008, 14/12/2008, 16/12/2008).
Professer que l’Enfer n’existe pas, en se fondant sur la « miséricorde infinie » de Dieu, c’est s’écarter de l’Eglise, et mettre sa vie éternelle en danger, et, pour ceux qui ont la charge de l’enseignement de la Doctrine Révélée, c’est une responsabilité très grande, dont ils auront à rendre compte.

Si le Saint Curé d’Ars revenait à notre époque, il découvrirait avec stupéfaction que nombre de fidèles et de prêtres ne croient pas à l’ENFER ! Il découvrirait même avec une stupéfaction et horreur que ceux qui ont la charge d’enseigner, de transmettre la Parole de Jésus, l’interprètent, la vident de leur contenu… et en arrivent à nier l’existence de cet Enfer, contredisant ainsi la Parole de Dieu, et la falsifiant.

Je rappelle notamment les paroles du Père Congar (expert au Concile, nommé Cardinal à un âge avancé), en 1967, lors d’une session de formation permanente pour les jeunes prêtres, à laquelle je participais. Il disait en substance : « L’Enfer ? c’est sur cette terre : le péché nous sépare de Dieu, nous connaissons la misère, la souffrance, la maladie, la haine, les guerres, les atrocités etc. Quand l’heure de notre mort arrive, alors nous quittons cet Enfer, et nous entrons, enfin dans la Vie Eternelle. Dans la Maison du Père, sans plus jamais être séparé de Lui. L’enfer, s’il existait : IL SERAIT VIDE ! Dieu est si bon ! » (Avec un sourire béat, presque convaincant, et rassurant) ! En tout cas, l’assemblée, Evêque compris, approuvait : enfin ! On nous disait la vérité ! enfin, on pouvait quand même essayer de chercher le bonheur sur cette terre ! Quel soulagement ! L’Enfer, un épouvantail, envolé, disparu : remettons-nous en à la miséricorde de Dieu ! Il est si ; bon, : n’a-t-il pas donné sa vie pour TOUS ?

Il y eut une seule protestation, énergique. Devinez ?

Hermas.info a cité ce témoignage. Mais il a parlé aussi des propos scandaleux et blasphématoires d’un Jésuite Belge, le Père Fossion, qui a osé écrire :

« On a usé et abusé, dans l’histoire de l’Eglise, d’un Dieu qui châtie des peines de l’enfer. On a ainsi enfermé les chrétiens dans la peur et on a fait de Dieu, soi-disant amour, un être capable, par une sorte de retournement pervers, d’infliger éternellement les pires souffrances. Ce Dieu immonde, grâce à Dieu, est devenu incroyable. Le Dieu de l’Evangile, par essence, ne veut personne en enfer. Son œuvre sera achevée, nous l’espérons, quand l’enfer, par sa grâce et par un libre assentiment des hommes, sera vidé de tous ses habitants ».

Il ose affirmer que Dieu est serait un Dieu IMMONDE si l’enfer existait. IMMONDE ? c’est le terme qu’emploie Jésus pour désigner Satan, Lucifer. Il ose l’appliquer au Dieu trois fois Saint ! Par un horrible blasphème !

Et il insiste, en allant plus loin encore, en dénaturant le Jugement Dernier, dont parlent clairement les Evangiles :

« La portée éducative de ces perspectives est évidente. Si vous êtes parents et que votre enfant fait une bêtise, vous lui direz, par souci de vérité et de justice, qu’il lui faut réparer autant que possible, mais, en même temps, vous ne lierez pas votre amour à la réparation souhaitée. A un moment donné, vous lèverez le devoir d’une stricte réparation, en manifestant à votre enfant qu’il est aimé en toute hypothèse et gratuitement. Tel est aussi, en quelque sorte, le “jugement dernier” de Dieu. Contrairement à l’image de la balance qui est profondément païenne, “le jugement dernier” n’a rien de quoi nous faire peur. Il est Bonne Nouvelle d’un amour donné inconditionnellement. Et s’il y a néanmoins un effort à fournir de notre côté, c’est celui, tout simplement, de nous ajuster à cette grâce offerte. »

Je renvoie aux différents articles publiés par Hermas.info sur cette question pour remettre les choses à leur place, et pour donner aux fidèles le véritable enseignement de l’Eglise. Pauvre Père Fossion ! Prions pou lui !

   (cf. Hermas, 15.17.18 novembre 2008)