C'est souvent d'ailleurs le style, beaucoup plus que l'histoire qui me fait arrêter de lire un livre. Je me bute à un genre trop savant ou trop hermétique. Pourtant, j'essaie de rester l'esprit ouvert.
La poésie par exemple, je ne peux pas. Dommage sûrement, mais déjà du temps de mes études, de Saint-Denis Garneau à Verlaine ou de Rimbaud à Gaston Miron... non. Pourtant pas faute d'avoir fait des efforts. Même Nicole Brassard que j'avais connue: non plus. Travaux obligeaient. Note de passage tout au plus.
Retour à aujourd'hui. J'aime être surprise. Agréablement surprise, il va sans dire. Qu'on me bouscule un peu, qu'on me change du style classique. Un peu d'originalité, s'il vous plaît, dans le style toujours.
J'en oublie l'histoire, j'admire la technique, je tourne la page beaucoup plus pour savoir comment l'auteur reviendra au présent après un « flash-back» écrit au passé. Juste assez long pour ne pas nous perdre. Belle réussite chaque fois.
Bien loin des dialogues trop nombreux (à mon goût) d'un Michel David. Bien loin aussi des descriptions de décor ou de physique d'une troisième secondaire. Plutôt des parcours intérieurs, mes passages préférés.
Quand je lis pour le style, c'est inévitable, au bout de dix pages, je me rue sur le crayon ou sur le clavier.
Pour écrire.
Dans mon style à moi. Je me fais plaisir. Et je dis merci à Katherine Pancol pour ce petit bonheur supplémentaire, en plus de celui de la lecture.
(image empruntée à Librairie Pantoute)