Retrouvailles à Rhede

Publié le 29 octobre 2009 par Eric Mccomber

Joachim et moi sommes allés chercher la Gaxuxa à Groningen, hier. Elle a fait ça comme une reine. Ça m'a fait chaud au cœur de serrer la main à mon pote Greet, qui s'est empressé avec délice de détruire la chaîne de mon cadenas de vélo, dont j'avais imbécilement laissé la clé en Allemagne. Nous sommes rentrés à la noirceur et j'ai rangé la Basque avec les autres bécanes de la ferme, dans un ancien box à chevaux. Qu'est-ce qu'elle a dû leur raconter ! Elle en a vu, du pays, depuis Pau…
J'avais déjà fait mes quatre kilomètres de dérouillage le matin, mais trois ou quatre fois pendant la soirée, j'ai failli m'habiller chaudement et la prendre, juste comme ça… dans le noir, pour l'emmener rouler sous les calmes cumulus nocturnes. J'ai été sage et je me suis gardé de dépasser mon plan de réhabilitation.
Je donnais une petite conférence pour les étudiants de Rita ce matin, un truc chouette qui s'est assez bien passé. En arrivant ici, poussez-vous les poules, la Gaxuxa et moi, on a rencart. Et alors, remonter, c'était… Aouhh… Comment dire sans passer pour un hystéro ? Enfin… Jouissif est le mot, sans aucune exagération. Joachim, qui ne donne pas sa place sur le guidon, m'a fait faire un petit tour du coin. À peine plus que la veille, un petit sept km, mais plus appuyé, moins pépère que les jours précédents. Oh joie. Ça roule. La Gaxuxa, je dirais depuis le changement de fourche à Elblag, est enfin ajustée à mon corps. Elle me va comme un gant. Demain, on fera dix. Puis samedi, aller-retour village, 22. Petit train va loin, et mine de rien, c'est de là que je reviens, loin. Mes bronches et mes poumons font encore un peu la grève et je ne réalise que maintenant à quel point j'étais en charpie en arrivant ici. J'ai encore quelques quintes de toux par jour, mais je ne suis plus malade. J'ai très hâte d'en découdre avec le petit bout de terre qui me sépare du Languedoc.



Mes amis Rita et Joachim ont décidé de m'accompagner pour quelques kilomètres lors de ma première journée de re-route et quelques étudiants, enthousiasmés par le projet, se joindront également à nous jusqu'en Hollande
© Éric McComber