Qui sont-ils ceux là qui se croient permis de tout ? Qu’ils sont habiles à masquer la vérité, malhabiles à masquer leur nature méprisée.
Je n’avais que ce moyen là de parler, de communiquer, m’en voilà privé. A nouveau, encore… Pour une autre raison, encore et encore, comme une course contre le temps. Ce temps qui me harasse, qui me blesse… Petit porteur de lunette aux poches percées. Elles contenaient mon âme, la voilà éparpillée sur le sol même de ma souffrance. Certains ne voit ici que des mots, parce qu’ils ne peuvent accepter que c’est là la réalité. Que je n’emphase pas la souffrance, bien au contraire, je la masque. Et ceux-là qui n’ont que le nom d’humain, d’homme et de femme, je vous méprise, je vous hais et si le moment m’en était donné, je vous écraserai, vous ferai ressembler aux créatures que vous êtes en réalité. Des gnomes, des trolls, des leprechauns… Mais pas humain. Pas de respect pour vous qui me privait de ce qui vous domine tous. Sept petits arbres dans un pot, seulement le geste qui manque. Les arbres meurent, de soif, de soif, de soif. Leurs branches brisées.
J’ai mal en mon âme et en mon coeur, je me sens violé. Je me sens humilié, poursuivit, épié. N’ai-je droit à l’intimité que procure le statut d’humanité. Vous qui avez toujours essayé de m’en chasser, je suis pourtant de la même chair que vous… Vous me hurliez des noms de porcs, vous scandiez des infamies retords, vous crachiez sur mon visage et frappiez aveuglément sans vouloir voir l’enfant. Maintenant, je vois bien, je vous devine, caché derrière vos visages d’adultes, les mêmes, moins voyant, plus sournois… Jetant à mon visage hébété les même horreurs qu’autrefois. Des vieilles compagnes de chemin, sur la route de la vie, comme des cailloux dans les chaussures… Mal dans ma vie, mal dans ma peau… Mal dans tout ce que je fais ou entreprend… Je ne réussi rien et je ne suis rien. Je ne suis rien.