Qui dira l’ineffable beauté des feuilles mortes répandues sur les trottoirs martelés ?
Qui dira les cruelles ombres chinoises des troncs noirs sur le carré sombre de la nuit ?
Qui dira mon souffle en apnée, porté par rien, soutenu de rêves ? Et les murs invisibles lentement écartés à chacun de mes pas, barrages successifs qui ne sont que l’écho de mes peurs intimes ? Et le vent froid venant pousser toujours plus près de l’abîme ?
Qui dira l’instant même où la nuit étale viendra engloutira les arbres, et leurs ombres, et l’amas craquant linceul à mes pas ?
Qui dira mon histoire lorsque tout sera fini ?