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La mission au coeur de la vie sacerdotale

Publié le 31 octobre 2009 par Fbruno

L'Année Sacerdotale, occasion pour redécouvrir les missionnaires qui ont diffusé l'Évangile : les Pères fondateurs de la mission de Tahiti, le Père Honoré Laval et le Père François d'Assise Caret

Chaque mois, durant l'Année Sacerdotale, le périodique diocésain de Papeete “Le Semeur Tahitien” propose de redécouvrir la figure d'un prêtre ou d'un évêque qui a marqué l'histoire du catholicisme en Océanie et à Papeete, en pensant surtout aux missionnaires qui ont dédié leur vie à l'évangélisation de l'antique vicariat apostolique de Tahiti. C'est en effet l'intention exprimée par l'archevêque de Papeete, Mgr Hubert Coppenrath, dans sa lettre pastorale pour le commencement de l'Année Sacerdotale (cf. Fides 30/7/2009). Après Mgr Michel Coppenrath et San Damiano de Veuster, dans le dernier numéro, le périodique diocésain présente la biographie des premiers missionnaires arrivés à Mangareva : le Père Honoré Laval et le Père François d'Assise Claret, des pères du Sacré Cœur, considérés comme les fondateurs de la mission à Tahiti. Le Père Laval, né en 1808, à Saint Léger (Eure-et-Loir) a donné 46 ans de sa vie au service de Dieu et des habitants de Mangareva. Peu après son ordination, il quitta la France pour l'Océanie, en compagnie du Père François d'Assise Caret et du frère Murphy. Les premiers contacts avec la population locale furent une certaine défiance réciproque, et le souverain de Mangareva leur refusa le permis de s'établir sur ces terres. Finalement, un pêcheur de perles à Aukena accueillit les missionnaires et de là, commença le travail d'évangélisation. Les fruits ne manquèrent pas à arriver avec des centaines de baptême, y compris, le 25 août 1836, celui du roi Maputeoa. Le Père Laval mis fin aux cultes païens et instaura une discipline que beaucoup définirent trop rigoureuses, même si l'objectif était de préserver ce peuple qu'il aimait tant, de toute influence négative. Après une tentative qui échoua d'établir une mission à Tahiti, avec le Père caret, et d'autres entreprises douloureuses, de 1849 à 1851, le Père Laval fut envoyé dans les îles Tuamotu, où furent enregistrés de nombreux baptêmes, peu de temps après son arrivée. Retourné dans l'archipel des îles Gambier, le Père Laval continua son œuvre d'évangélisateur. Faussement accusé d'exploiter les habitants de Mangareva, qui en réalité aimaient profondément le Père Laval, il fut contraint de laisser sa mission. Il mourut le 1° novembre 1890, et fut enseveli à Papeete.

Le Père François d'Assise Caret naquit en 1802 à Miniac-sous-Bécherel. Après l'ordination sacerdotale, en 1826, il se dédia à l'assistance des malades incurables. Il émit ses vœux parmi les pères du Sacré-Cœur, en 1834, et s'embarqua en même temps que le Père Laval et le frère Murphy vers la Polynésie, où il passa 12 ans. Les deux premières années, il se dédia infatigablement à l'éducation, à l'évangélisation, aux baptêmes des habitants de l'archipel des Gambier ; puis, le 6 novembre 1936 avec le Père Laval, il fut envoyé à Tahiti, mais les tentatives d'établir une mission échouèrent. Après un second échec, en janvier 1837, le Père Caret retourna en France, où il parla à de nombreuses reprises des us et coutumes des habitants des îles Gambier. A Rome, il rencontra le Pape Grégoire XVI à qui il offrit des coquillages et une statue. Retourné à Mangareva le 20 décembre 1838, avec des cadeaux du Pape, l'année suivante, il entreprit la mission dans les îles Marquises, sans succès, hélas. Touché par une affection pulmonaire, le Père Caret est contraint de rentrer à Mangareva. Il mourut le 26 octobre 1844, à seulement 42 ans. (S.L.)

Agence Fides 28/10/2009


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