- Bonjour CSP.
- Bonjour Thierry, arf.
- Dis donc mon con, tu vas nous dire où tu étais passé ces derniers jours ou on peut aller se faire ?
- Evidemment que je vais vous raconter quelque chose. En bon mythomane, je pourrais toujours inventer plein de trucs.
- Oui, mais ici, ce n'est pas ton autre blog. Ici, il faut le vrai, le solide, le vérifiable.
- Je pourrais toujours dire que j'ai testé pour vous la sarkozyste de 20 ans.
- Oui, tu pourrais. Mais personne ne te croiras. D'une part, parce que tu choppes pas des masses (et c'est toi-même qui le dis) et d'autre part parce qu'en plus de ça, avec ta remorque à twix en guise de ceinture abdo-minable de terroriste de la barre chocolatée, tu n'attires plus guère que les divorcées communistes de 50 balais...
- Oui bon c'est sûr... Je m'en doute déjà rien qu'en l'écrivant. Mais il faut que je respecte mon perso, celui de l'autre blog : normalement, c'est un James Bond du sexe. Ok, il n'a pas un rond, un job de merde, une rhétorique à pleurer, une forme pas olympique, des problèmes sexuels qui font passer Evrard pour un sympathique touche-à-tout, mais je dois continuer à me présenter comme le 007 de l'aventure du zizi créatif.
- Bon, alors, qu'est-ce qui s'est passé, en vrai, pendant ces quelques jours ?
- Un problème de ligne ADSL. C'est con.
-Oui, dit comme ça, c'est con. Mais je suis sûr que tu vas développer.
- Oui certes, parce qu'un truc pareil ma couille, j'ai pas fini de m'en cacher, mais j'aimerai que ça serve d'expérience aux quelques lecteurs habitués de ce blog. Alors voilà : comme on l'avait noté depuis un moment, je m'emmerdais ferme et comme j'avais une ligne ADSL, j'ai passé le temps à décharger du porno comme un gros bourrin. Et je suis tombé sur des générateurs de mot de passe pour un site ou deux en ligne ...
- Malheureuse créature...
- Et je te prie de croire que là, j'étais tombé sur un morceau de choix. J'ai donc passé quelques jours à tenter des trucs plus ou moins impossibles et de toute façon inracontables avec Butch. J'en ai choppé des ampoules et je crois que mon chibre est un peu abimée, à présent...
- Ah fichtre, tout de même...
- Oui, hein ?
- Ceci dit, ça explique bien mieux pourquoi tu fus à ce point occupé ces derniers jours, mais pas pourquoi tu nous parles de problèmes ADSL... Tenterais-tu de nous cacher quelque chose ? (Je veux dire, en plus de tes brûlures de zgeg)
- Nenni, mon ami, que non point ! En fait, comme je te l'ai dit, j'ai téléchargé tout ce que j'ai pu. J'ai littéralement fait chauffer mon routeur ADSL comme jamais auparavant. Comme je n'avais plus aucun pinpin à pousser because la crise et donc plus de job (eh oui, même le temporaire, j'ai du mal à faire tenir sur la distance), j'ai passé mes journées à reluquer de la fesse virtuelle.
- Ton cerveau est malade.
- Oui. Mais là n'est pas la question. Et donc, à force de télécharger, j'ai probablement fini par éveiller les soupçons de quelque brigade salace. C'est jeudi soir que la brigade en question a débarqué chez moi et m'a saisi le modem, l'ordinateur et tout le bazar. 3 Tera-octets de films dont certains étaient même hétéros... C'est dire...
- On tremble en imaginant aussi terrible tableau...
- Le plus splendide reste à venir : comme j'avais en pogne mon petit braquemart de combat, fièrement dressé bien qu'un peu tuméfié de mes récentes expériences, j'ai évidemment eu un réflexe malheureux.
- Je refuse de croire que pareille manifestation d'hétérovirilisme dominant crypto-fasciste ait pu donner le moindre résultat !
- Tu rigoles ? Figure de gymnastique clairement pas homologuée, pantalon sur les chevilles, j'ai fait un bond en arrière, je me suis emmêlé dans ma petite chaise à roulettes, et je suis tombé à la renverse, en tentant d'éviter les grosses pattes velues de la section d'assaut qui venait me choper dans le vif de l'action. Je me suis cogné sur le radiateur. Black-out.
- Sang du Christ.
- Quand Jason Statham pense à moi, c'est qu'il démoule un cake. Ok ?
- Non mais attends, un truc pareil, ça explique en effet l'absence d'écriture névrotique habituelle depuis mercredi, et surtout, que ça ait duré jusqu'à présent.
- Ben oui. Urgences, coma pendant deux jours et points de suture, observation. J'ai émergé samedi. Evidemment, il a fallu que des connaissances (du "N"PA) passent pour expliquer que non, non, ma diction et mes réactions étaient bien celles que j'avais avant. Les internes optaient pour des dommages cérébraux très graves, mais on a réussi à les convaincre que j'étais bien comme ça avant.
- Je commence à comprendre.
- Bref : rien que de très banal.
- Et maintenant ?
- Ben j'ai trouvé un cyber-café. Butch va s'en prendre une manchée quand je vais le retrouver. Et le regonfler aussi. Avec son petit trou, en 5 ou 6 jours, il doit être tout flappi, à présent.
- Eh bien bon courage... Biafine ?
- Ah, oui, merci, ça va me servir...