biffures

Publié le 02 novembre 2009 par Cecileportier


Hier c'était jour des morts. Nathalie a pensé à la longue chaine de générations dans laquelle elle s'insère. C'est une écriture d'elle-même comme une autre, cette arborescence des héritages. Déjà elle n'est plus le dernier fruit de l'arbre.

Et surtout, elle sait que parmi les noms qui figurent dans ses ascendants, certains ne sont plus, certains vont devenir illisibles. Biffures du temps.


A ces disparus, il faudrait ajouter ceux qu'aucune inscription dans les livrets de famille n'est jamais venue officialiser, les enfants non nés.


De l'effacé en amont, de l'inconnu en aval. Cela laisse peu de place aux choses écrites pour se confirmer à soi-même son existence.