Dans un billet aussi long qu'ennuyeux, il nous narre donc son analyse puissante et fine de la prose de son boucher qui se commet dans un blogue. C'est ... très barbant. A l'instar de tous ses autres billets, celui-ci n'échappe pas au constat d'évidence : tout ce qui peut être drôle pour un lecteur occasionnel tombé par hasard (et par erreur, forcément) devient répétitif et totalement prévisible au bout d'une douzaine de textes. Autrement dit, avec un billet par jour en moyenne, le lecteur lambda ronfle sur CSP en dix à douze jours chrono.
Il semble qu'il faille l'écrire en toutes lettres pour que ce soit bien compris : Thierry écrit mal, en respectant beaucoup trop tous les canons bien comme il faut de l'écriture EdNat compatible. La forme convient d'ailleurs bien au fond, d'un conventionnel indécrottable, où, finalement, lancé sur des rails d'airains, pas une idée ne dépasse de l'autre, et où chaque alignement laborieux de mots piochés dans un vocabulaire un peu maigrichon ne fournit qu'une nouvelle répétition d'une antienne répétée inlassablement en espérant qu'elle soit vraie, et qu'on entend absolument partout ailleurs, sans la moindre trace d'originalité.
Nous baillons.
Il est à la longue assez insipide, et ses sujets sont d'une étroitesse monomaniaque qui frise la pathologie compulsive. En trois ou quatre points, on a fait le tour.
On pourrait tenter de comprendre comment il en est arrivé à se borner à quelques commentaires de commentaires (du Figaro, s'il vous plaît), ses histoires de zizi (oh, oui, des histoires de zizi, tous les 4 ou 5 billets en moyenne), quelques croustillantes bêtises sur son interprétation maladroite d'un communisme très mal digéré, et sa vision... alternative, disons, des théories politiques habituelles dont on comprend - par leur indigence - qu'elle ne pourront jamais lui ouvrir les portes de quelque institut politique ou rédaction de journal que ce soit. On peut ajouter ses poussées de petit général stratège des têtes de gondoles dans un Prisunic de banlieue (toulousaine, bien sûr) dont la constance à se solder par des échecs rigolos parvient à peine à mettre du piment dans une écriture autrement monotone ; ainsi, on aura fait le tour.
Pendant ce temps, ce Spoof aura réussi le pari d'attirer des lecteurs toujours plus nombreux qui, eux, aiment la déconne, les histoires de Butch et de femmes à moustache. Et comme il offre un terrain vaste et propice à la moquerie, nous allons donc continuer.
En revanche, inutile de dire qu'à présent, nous choisirons ses billets les plus rigolos, pour les porter au pinacle du ridicule qu'il a bien du mal à atteindre malgré des efforts olympiques répétés.
Thierry CSP promet donc d'être un sujet d'étude entomologique intéressant pour encore un bon moment. Bonne lecture à tous.