C'est à cause de cette fille ! Elle ! Je ne l'aime pas !
C'est vraiment incohérent de ma part. Elle ne m'a rien fait.
Enfin si, elle m'a exaspérée et m'exaspère à partir du moment où elle ouvre la bouche pour débiter des centaines de conneries à la minute.
Je suis méchante, OUI !
Pourquoi les gens qui n'ont que faire de savoir ce qui peut vous arriver dans la vie s'obstinent-ils néanmoins à venir vous parler si vous avez le malheur de les croiser ?
Pourquoi diable cette fille qui sait pertinemment que je ne supporte pas son égocentrisme démesuré continue à venir me parler de sa petite personne dont je me fiche éperdument ? Pourquoi vient –elle tout bêtement me souhaiter une bonne journée alors qu'elle se doute que sa présence me mettra irrémédiablement de mauvaise humeur ?
Les gens ont un besoin impossible à réprimer qui consiste à venir vous pourrir la vie pour leur bon plaisir. Nous sommes tous des parasites les uns pour les autres. Ou presque. Certains essaient d'éviter de se faire parasiter en disant franchement ce qu'ils pensent (ce qu'il faut traduire par : laisse-moi tranquille !).
J'ai appliqué ce système. Problème : ça ne marche pas. Dites à quelqu'un, « je crois qu'on ne pourra jamais s'entendre. » il/elle se fera un malin plaisir à essayer de vous prouver le contraire. Parasites ! Pollution sonore !
Bon, faut pas croire que je pense que tout le monde est comme ça ! Heureusement que non ! La variabilité individuelle est une aubaine pour les « critiqueurs/critiqueuses » dans mon genre.
Mais, voilà, il y a toujours cette petite minorité qui viendra vous embêter LE jour où vous espériez vous capitonner dans votre petite bulle.
Ma bulle, mon espace vital… comment le protéger de l'ère de la communication ?
Il faut toujours parler, parler, parler… être joignable en permanence est le maître mot du XXIème siècle.
Ca ne vous fatigue pas de donner des nouvelles à tout le monde tout le temps ? Vous avez quoi à raconter aux gens quand vous les voyez après avoir tout dit dans vos sms/mails ? Pourquoi privilégie-t-on le virtuel au réel ?
Vive la vie !
La vraie !
Celle où les phénomènes naturels ne sont pas inhibés.