Ma femme ayant acheté ce roman d'Amélie Nothomb, je me suis décidé à découvrir cette écrivain(e) qui avait éveillé ma curiosité à plusieurs reprises.
Tout d'abord, ce roman est court et ça a l'avantage que, si on ne l'aime pas, le déplaisir ne prend pas trop de temps. ensuite, j'aime bien la photo de couverture montrant l'auteur(e) dans cette
attitude de "Stupeur et tremblements" qui est celle que les Japonais doivent adopter quand ils parlent à leur empereur.
L'histoire semble autobiographique et raconte comment la petite Belge Amélie Nothomb part travailler au Japon (où elle est née) dans la firme Yumimoto pendant un an. Elle y est confrontée au
terrible monde du travail nippon et aux multiples coutumes et contigences de la société japonaise. Alors qu'elle a un diplôme d'études supérieures, elle est cantonnée à des rôles subalternes comme
servir le café ou faire avancer les calendriers. Elle parle très bien le japonais, mais on supérieur lui demande de l'oublier afin de ne pas déranger les cadres à qui elle sert leur boisson. Sa
supérieure direct Fubuki Mori est d'une grande beauté et semble de nature amicale envers elle, mais elle se révèlera d'une cruauté indicible allant jusqu'à lui faire terminer son année à laver les
toilettes parce qu'elle avait osé rédiger un excellent rapport alors qu'on ne lui avait pas demandé.
Ce livre est une plongée dans l'univers particulièrement déstabilisant de la société japonaise. Une sociéta où les femmes n'ont pas vraiment leur place, si ce n'est à élever les enfants, où
l'Honneur passe avant tout ou plutôt, l'évitement constant du Déshonneur. Un univers où essayer de se défendre passe pour de la vulgarité et la soumission comme la qualité ultime.
Amélie-san joue le rôle de la météorite fulgurante avec une grande maestria.
Ca me donne vraiment envie d'en lire d'autres.
Dominik
Tags : Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, roman, livre de poche, Japon, Yumimoto, Fubuki Mori, honneur, déshonneur, japonais, nippon, belge, Belgique, récit
autobiographique