Avec la montée de l'Islam , sa chauffe dans les entreprises ... !!!

Publié le 05 novembre 2009 par Revolution44

     La salle de prière installéedans la zone d'attentedes taxis parisiens,à l'aéroport Roissy-Charlesde Gaulle. Un tiers des sociétés se disent préoccupées par les revendications de leurs salariés à l'égard du port du voile, des jours fériés et de la prière.

«La gestion de l'Aïd est un véritable casse-tête», raconte le manager d'un réseau de transport.

«La moitié de mes chauffeurs de bus sont musulmans. Quand ils demandent tous à s'absenter ce jour-là, comment fait-on pour assurer 100 % du service ?»

Pour anticiper ces tensions, certaines entreprises distribuent maintenant un calendrier de toutes les fêtes religieuses à leurs chefs d'équipe.

Tandis que d'autres s'opposent systématiquement aux «absences pour motif religieux».

«Chaque entreprise bricole une place pour Allah.

Si les salariés musulmans sont nombreux, ils dictent la norme.

Sinon, c'est très aléatoire», résume l'anthropologue Dounia Bouzar, qui publie aujourd'hui les résultats d'une vaste enquête dans le monde du travail.

(Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? Albin Michel).

Un livre pédagogique où l'on regrette l'anonymat des managers qui racontent, au quotidien, la montée des revendications.

Un tiers des entreprises françaises se disent préoccupées, principalement en Ile-de-France, mais aussi dans le Nord-Est et le Sud-Est de la France, dans les secteurs du commerce, des services et du BTP, selon les résultats d'un sondage Ifop d'avril 2008.

«Peut-on licencier une salariée qui se met à porter le foulard ?» questionnent souvent les responsables, lorsqu'ils font appel à Dounia Bouzar pour procéder à un audit.

Ou encore «les grandes fêtes de l'islam doivent-elles être considérées comme des jours fériés ?».

Pour orienter les entreprises, La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) avait émis un avis en mars dernier.

 En substance : les demandes religieuses peuvent être refusées uniquement lorsqu'elles pénalisent le service.

Un règlement intérieur sera invalidé par la justice s'il interdit le foulard sans motif réel.

Depuis, l'association IMS-Entreprendre pour la cité, qui réunit autour de Claude Bébéar de très grandes entreprises, a tenu, elle aussi, à éclairer le sujet avec un guide.

Car les demandes débordent désormais le milieu ouvrier.

«Dans la banque, où le nombre de cadres est important, on constate une montée des revendications d'ordre religieux.

Et dans l'automobile et le BTP, la question gagne les sièges administratifs», assure Benjamin Blavier, d'IMS.

Cette nouvelle visibilité alimente la crainte d'une surenchère.

«D'ici peu, tout le monde va arriver avec des kippas, des croix et afficher des Christ de partout dans les bureaux», pronostique un DRH à Dounia Bouzar.

«Si je tolère la moindre demande, cela va prendre de l'ampleur», s'inquiète-t-il.

Le foulard reste très mal perçu

 

Si les angoisses sont largement partagées, les règles appliquées sur le terrain varient très largement.

Paradoxalement, le ramadan, quoique très visible, «est plutôt bien accepté dans l'entreprise» où il fait figure de tradition culturelle, affirment Lylia et Dounia Bouzar.

Dans le BTP, «les DRH sont surtout préoccupés par le risque d'accident car les salariés qui ne se nourrissent pas sont plus affaiblis.

Ils aménagent le plus souvent les horaires lorsque leurs salariés pratiquants sont nombreux», expliquent les auteurs.

Dans la grande distribution, des «pauses longues» sont prévues à la rupture du jeûne et non à midi.

«Le restaurant d'entreprise reste ouvert plus tard et propose de la soupe halal, du lait et des fruits, une sorte de smic vital quoi», témoigne un responsable.

Cependant, certains cadres d'origine maghrébine regrettent une communautarisation au faciès : «Je suis athée. Pourtant, on me propose systématiquement de sortir plus tôt», s'insurge Faycal. «C'est comme si l'on disait : aujourd'hui on commémore la montée de Jésus au ciel donc nous finirons tous à 15 heures.»

Si le ramadan est toléré, la prière dans l'entreprise hérisse en revanche la plupart des salariés et des dirigeants.

Symboliquement, prier au travail apparaît comme un acte «prosélyte».

«Les prières, c'est à la maison», répètent la plupart des personnes interrogées.

«Il est hors de question qu'il prie pendant que les autres bossent», juge un responsable.

Tandis qu'ailleurs, une salariée s'enflamme : «Pourquoi on le laisserait prier alors que l'on m'a refusé un aménagement d'horaire pour aller chercher mon enfant à la crèche.»

Dans les grandes entreprises, des salles de prière ont cependant vu le jour.

Notamment dans l'industrie automobile.

Un constructeur français a même aménagé des vestiaires.

À l'inverse, une grande marque japonaise «fait signer au salarié un engagement de ne pas pratiquer sa religion sur son lieu de travail» au mépris du droit, affirme Dounia Bouzar.

Quant au foulard, il reste très mal perçu.

Sauf pour les postes subalternes, les entreprises aimeraient le proscrire.

Mais la jurisprudence ramène «à des critères de droit commun», rappelle l'anthropologue.

«Le simple contact avec la clientèle ne permet pas d'interdire le foulard.» Il faut démontrer qu'il contrarie les règles de sécurité, qu'il peut heurter les convictions de l'entourage ou encore qu'il nuit aux performances ou à l'intérêt commercial.

Des règles de gestion générales, qui valent pour les revendications religieuses.

Quand je vous dis que ce sont les musulmans qui commande chez nous , il faut se battre contre ses procédés qui ne sont pas logiques dans un pays de crétiens .