Sur les rails

Panique dans le nanocosme de la Formule 1, Bridget Jones, le seul fabricant de pneus encore en lice va se retirer fin 2010.  Plus de pneus et plus de voitures car Renault, Honda, Bmw, Toyota ont annoncé leur abandon. Remarquez, s'il n'y a plus de voiture, d'aucun dirait que cela résout les problème des pneus, mais ne rions pas.

Se rend-on bien compte du drame en train de se jouer ? Plus une semaine sans l'annonce d'un forfait en F1.  Est-il possible que disparaissent manège et autos-tamponneuses sans que personne ne réagisse au delà de la Principauté ?

En attendant d'accueillir de nouveaux déjantés, la jet-set broie du noir et s'inquiète. Les sources de jéroboam vont-elles tarir ? Bulgari et Tom Ford vont-ils devoir lancer un plan social faute de porteurs de Rayban ?

Où va-t-on recyler les bimbos biplaces aux pare-chocs aussi siliconés que des monoplaces et à l'arrière-train tout aussi brûlant ? Et les petits vendeurs de coke, les porteurs de valises de billets bras ballants devant ces paddocks désertés, vont ils se retrouver aussi sec que des réservoirs, négociant le virage du chômage comme seule piste de secours ?

Les afficionados vont-ils être réduits à sangloter devant un court métrage sur le bon vieux temps de la TF1 entre deux longs métrage de pubs ? Et que dire des vendeurs de survêtements, de bière et de pizzas ?

Les seules étincelles du circuit seront-elles celles du frottement des quelques vieilles jantes sur l'asphalte ? Le désert d'Abu d'Habi va-t-il retrouver son silence ensablé ? Les yachts vont-ils déserter Monaco ?

On frémit à l'idée d'être de n'avoir plus que les enceintes de techno pour s'assourdir avec 130 décibels dans les tympans, de perdre le spectacle des changements de trains de pneus tous les 150 km ou les pleins de 300 litres pour en faire 300, une descente à faire pâlir certains ministres...

C'était pourtant un si beau retour en arrière.... Imaginer le départ en vacances façon années 20, Paris Bordeaux avec un changement des 4 pneus au Mans, un autre à Poitiers et une arrivée sur la jante... Evidemment, il y a l'organisation du ravitaillement, un plein tous les 60 km, cela aurait nécessité une boîte à gants bourrée de chèques vacances...

Non franchement, c'est trop triste, trop injuste, il faut absolument que l'on trouve un moyen de remettre la Formule 1 sur les rails.

Sur les rails ? Tiens, mais c'est une idée ça...