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Pas monotone l’automne ! Les couleurs de l’automne – Poèmes et aquarelle

Publié le 07 novembre 2009 par Masmoulin

Tout d’abord un poème de notre enfance, qui évoque très bien ces couleurs de l’automne.

Matin d’octobre

C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n’est pas l’hiver encore.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.

François COPPÉE (1842-1908) Le Cahier rouge

Mais pourquoi l’automne arbore-t-il ces magnifiques couleurs. Cela s’explique par la chimie.

On peut en savoir un peu plus en visitant ce site canadien.

http://www.erabliere-lac-beauport.qc.ca/colors/falcolr.htm

Il y a sur le Net de nimbreux sites de photos où l’on trouve des photos sur les couleurs de l’automne. J’ ai, sans doute arbitrairement, retenu ces deux sites :

http://www.photo-paysage.com/thumbnails.php?album=13

http://www.maximumwall.com/nature/index_paysages_automne.php

Et voici l’aquarelle que j’ai réalisé cette semaine, dans l’humide, sur papier Montval 300 gr. Grain fin tendu sur châssis – Format Raisin –50 cm x 65 cm

automne-pas-monotone.1257528883.JPG

Couleurs d’automne - aquarelle - ©masmoulin 2009

 On est maintenant en novembre, et les feuilles sont tombées, et voici un autre poème

 Il fait novembre en mon âme

Rayures d’eau, longues feuilles couleur de brique,
Par mes plaines d’éternité comme il en tombe !
Et de la pluie et de la pluie - et la réplique
D’un gros vent boursouflé qui gonfle et qui se bombe
Et qui tombe, rayé de pluie en de la pluie.
- Il fait novembre en mon âme -
Feuilles couleur de ma douleur, comme il en tombe !
Par mes plaines d’éternité, la pluie
Goutte à goutte, depuis quel temps, s’ennuie,

- Il fait novembre en mon âme -
Et c’est le vent du Nord qui clame
Comme une bête dans mon âme.
Feuilles couleur de lie et de douleur,
Par mes plaines et mes plaines comme il en tombe ;
Feuilles couleur de mes douleurs et de mes pleurs,
Comme il en tombe sur mon cœur !
Avec des loques de nuages,
Sur son pauvre oeil d’aveugle
S’est enfoncé, dans l’ouragan qui meugle,
Le vieux soleil aveugle.

- Il fait novembre en mon âme -
Quelques osiers en des mares de limon veule
Et des cormorans d’encre en du brouillard,
Et puis leur cri qui s’entête, leur morne cri
Monotone, vers l’infini !
- Il fait novembre en mon âme -
Une barque pourrit dans l’eau,
Et l’eau, elle est d’acier, comme un couteau,
Et des saules vides flottent, à la dérive,
Lamentables, comme des trous sans dents en des gencives.
- Il fait novembre en mon âme -
Il fait novembre et le vent brame
Et c’est la pluie, à l’infini,
Et des nuages en voyages
Par les tournants au loin de mes parages
- Il fait novembre en mon âme -
Et c’est ma bête à moi qui clame,
Immortelle, dans mon âme !

Émile Verhaeren(1855-1916)

J’ai trouvé ces poemes sur un site très complet consacré à la poésie française

http://poesie.webnet.fr/home/index.html

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