Ça pourrait être sujet de thèse ou à tout le moins sujet d'études, de recherches. Pour les professeurs donc: depuis quand faut-il un conflit dans un roman? Pas un petit conflit, un gros, un fort, un violent, un qui frappe l'imagination? Pourquoi demande-t-oin aux auteurs d'avoir une énigme à résoudre, même dans un roman qui ne veut être ni policier, ni polar, ni thriller, ni fantasy, juste un roman?
Dès qu'il y a meurtrier à découvrir, réponse à chercher, que l'auteur en fait son principal sujet, le lecteur ─ en tout cas la lectrice que je suis─ s'empresse d'aller voir à la fin. Et dès que j'au lu, trouvé, obtenu la réponse, rares sont les fois où je poursuis. La série Millenium étant une des exceptions. Même Katherine Pancol s'y est mise dans La valse lente des tortues (que je lis lentement comme une tortue d'ailleurs, pas le temps d'y consacrer beaucoup d'heures dans la journée). Juste assez, pas trop, mais quand même suffisamment pour que je succombe à la curiosité, à la facilité. Eh oui, suis allée voir plus loin, j'ai finalement trouvé. Je poursuis quand même la lecture parce qu'elle a eu l'habileté de nous présenter d'autres avenues intéressantes.
C'est peut-être moi qui est devenue exigeante. Je n'ai pas besoin de meurtres, de violences, d'images fortes, d'actions, de vitesse. Pas plus dans un film que dans un roman. Juste qu'on me raconte la vie de quelques personnes et que le style suffise à soutenir l'intérêt. Des chroniques. Des amours qui peuvent être déchirantes, obsesssionnelles à la limite mais sans coups de pieds, sans gifles, sans sang.
Et qu'évidemment je puisse en écrire aussi.