Outils modernes : les statistiques

Publié le 08 novembre 2009 par Araucaria


(Tableau trouvé sur le net...)
Aujourd'hui, pour une fois, je veux aborder un sujet technique et très sérieux : les statistiques! Vous avouant par la même occasion, ce qui m'a poussé à faire installer un compteur sur mon blog.
Ce blog, déjà, j'hésitais à en créer un, me demandant si mes notes pourraient intéresser, si je n'allais pas ennuyer. Plusieurs amis blogueurs m'incitaient à m'exprimer certains trouvant que j'avais des choses à partager,  l'un d'entre-eux, j'en suis certaine, pour que je ne vienne plus polluer son site sacro-saint avec des commentaires qu'il n'appréciait pas. Il me fallait admirer le Maître, en silence! Je gâtais l'oeuvre d'art. Soit!
Je m'étais exprimée auparavant sur des forums, toujours à peu près dans les mêmes rubriques, la littérature faisant grandement partie de mes choix. Toujours la même obsession, faire partager mes coups de coeur, auteurs et textes, en copiant des extraits d'ouvrages. Je sais que j'étais lue... mais je restais frustrée cependant, car les commentaires étaient rares et je ne savais pas par conséquent si l'on adhérait à mes choix. Et puis, autre inconvénient, sur ces forums que l'on parle de "gourmandise", de "Picasso", de sexe, de la Vierge Marie ou qu'on ose souhaiter simplement "Un joyeux Noël", à un moment donné on se fait copieusement insulter. A force, ça fatigue! J'ai jeté l'éponge, ras le bol des excités chroniques qui n'ont que les injures à la bouche... chez moi, on me respecterait peut-être... J'ai ouvert "Contourner les épines". Le titre est lié naturellement à mon pseudo "Araucaria", ce conifère inquiétant qui fait le désespoir des singes... mon image extérieure en fait, taciturne, peu souriante et expansive, l'oeil noir parfois et la phrase incisive... Pour me connaître et m'apprécier un peu, il faut simplement avoir le courage de s'approcher pour lever le voile, prendre son temps et à force de patience et d'amitié franche, contourner les épines, faire sauter le verrou de la méfiance, et faire fondre la carapace. Si l'on possède cette audace, si l'on a le feu sacré, on découvre enfin ma vraie nature... je sais la route est semée d'embûches, beaucoup ont dû rebrousser chemin à mi-parcours : trop piquante, trop urticante, pis qu'un araucaria, un véritable porc-épic, oui!
Cet espace à donc été créé, il y a déjà plusieurs mois. Des lecteurs connus ou inconnus, quelques commentaires, et puis toujours le même but : partager des textes qui d'une façon ou d'une autre m'avaient marquée.
Sur 20 six, il y a un compteur de statistiques... Tout allait bien, je ne m'en inquiétais pas, et puis un jour le compteur devient fou, s'emballe... je crois qu'il s'agit d'un problème technique, d'une erreur... Non. Pour une raison inconnue, ce jour-là, j'ai été lue plus que de coutume, j'ai fait un tabac!
A quelque temps de là, je rencontre un ami blogueur qui me dit "Dis-moi, tu es drôlement montée dans les statistiques ces jours-ci!" et qui continue ainsi "Un jour pour moi, c'était pareil...les visiteurs se bousculaient...je me demande bien d'où venaient tous ces lecteurs... ça faisait presque peur!" Et de lui avouer ma surprise lorsque le compteur de mon blog est devenu fou, et aussi mon sentiment de "presque peur"...
Alors la réflexion a fait son chemin. Peut-être les lecteurs viennent-ils parce qu'ils ont apprécié un extrait de Philippe Claudel, d'Olivier Frébourg, de Raymond Queneau, un poème de Desnos, d'Aragon, de Prévert ou de Villon, ou une oeuvre d'art illustrant un texte...
Je voulais en avoir le coeur net, et offrir à mes visiteurs des choses qu'ils appréciaient... J'ai profité de la venue de mon gendre pour faire installer un compteur de statistiques. Il ne s'agit absolument pas de reconnaître les adresses IP et de suivre mes visiteurs à la trace. Je ne saurais utiliser ce renseignement, ne connaissant d'ailleurs même pas l'adresse IP de mon PC. De cela, je me fiche totalement. Savoir si on me lit à Rennes, Aurillac, Passy, Lourdes, Thionville, Monaco ou Saint-Etienne-La-Genest, de cela je me moque aussi, ne connaissant pas physiquement ces éventuels lecteurs. Non, non, ce qui me tient à coeur, c'est de savoir par l'intermédiaire de quel mot on est arrivé chez moi... J'ai lu ainsi Amsterdam, Araignée, Moustache, Kavvadias, Alexandrie, Turquie, Courtoisie... Tout allait bien... Oui, mais-là où il y a un hic, c'est que le plus souvent mes visiteurs passent pas des chemins détournés, livrant libre cours à leurs fantasmes par l'intermédiaire des moteurs de recherche. Je l'avais remarqué. Cela m'a été confirmé par ma fille et mon gendre : "Maman, nous sommes venus voir tes statistiques, les gens te retrouvent grâce au mot "Pute"" - "Je sais j'ai vu, cela vient de tel poème..." - "Ils doivent être déçus..." Sourires...
Eh oui, si l'on pense que je suis une "Coquine", une "Chaudasse", une "Nymphomane", une recopieuse de textes "ollé-ollé", érotiques ou pornographiques... on est forcément déçu!
Mais à toute chose malheur est bon. On accède souvent à mon blog par les portes suivantes :
- BAISE : "Le roi baise ma femme, je vais baiser la sienne..." Jean Teulé - Le Montespan (Pocket n° 13872)
- PUTE : "Voilà une pute"
- PROSTITUEES ou PROSTITUEE : "Les prostituées d'Amsterdam" - Taslima Nasreen - Femmes - Poèmes d'Amour et de Combat - Librio n°514
J'espère que mes lecteurs amateurs de sensations fortes auront ainsi découvert deux bons auteurs et eu la curiosité de lire leur texte ou poèmes jusqu'à la dernière ligne.
Je vais continuer sur ma lancée. Il ne m'appartient pas ce censurer quiconque, de tronquer des récits ou textes, ou de les dénaturer... Avec ma note "Etre et Paraître", et la citation d'expressions telles que "faux-cul" ou "cul de Paris", ou encore avec "ma colère de lectrice" et toutes les expressions imagées que le texte contenait, je sens que je vais battre des records d'audimat. Mon compteur de statistiques risque bien de chauffer et mon PC va peut-être définitivement rendre l'âme. C'est un risque à courir : j'aime vivre dangereusement!