Une rue dans la ville

Publié le 08 novembre 2009 par Fbaillot

En compagnie de Bernard Debreu, maire de Seclin, Premier vice-président de Lille Métropole Communauté urbaine chargé de la voirie, représentant Martine Aubry, présidente, et Didier Manier, vice-président du conseil général du Nord, représentant le président Bernard Derosier, nous avons inauguré samedi 7 novembre la rue Jules Guesde rénovée.

La rénovation de la rue Jules Guesde a été pour tous ceux qui y ont travaillé une aventure, voire un roman-feuilleton. Aujourd’hui, avec le recul, nous nous réjouissons de cette belle réalisation.

Cette rue est ce que les urbanistes appellent un axe structurant. Elle conditionne à ce nombreux égards la vie quotidienne des riverains, mais aussi celle de chacun des habitants et usagers de la commune. Il était donc important pour nous tous de réussir cette métamorphose fondamentale de notre paysage.

Mais quand on creuse dans le sol, on creuse aussi dans notre passé et on y découvre quelquefois des surprises inattendues.

Aujourd’hui, le chantier est derrière nous, mais quelle galère !

Je ne ferai pas l’historique des mauvais moments que nous avons passés, ce n’est pas la peine. Je rappellerai simplement que nous avons dû faire face à la défaillance d’une entreprise, et à la découverte de malfaçons que cette dernière avait laissée un peu partout, nous obligeant à reprendre une bonne partie de son travail.

Il fallait concilier la nécessaire circulation automobile, un passage facilité des transports en commun, le stationnement des véhicules, la desserte des nombreuses habitations riveraines. Il fallait en même temps sécuriser les cheminements piétons, ceux des poussettes, des parents conduisant leurs jeunes enfants à l’école.

Je me rappelle personnellement avoir emprunté souvent cette voie à pied, pour aller à la gare par exemple, et avoir été contraint d’emprunter la chaussée à mes risques et périls pour contourner un véhicule impunément garé quatre roues trottoir.

Nous avons choisi, l’équipe municipale en concertation avec la communauté urbaine, en charge des travaux de voirie, de concilier tous ces objectifs parfois contradictoires.

Nous voulions dans le même temps en profiter pour enterrer les fils électriques et téléphoniques particulièrement inélégants. Et en supplément, nous souhaitions que le résultat soit agréable à l’oeil !

Avant de commencer, nous avions mûrement réfléchi à ce que nous allions faire. En particulier, grâce au Fonds départemental d’aménagement, nous avons mené une étude d’urbanisme qui visait à définir quelle ville nous voulions construire dans les prochaines décennies. C’est dans ce cadre que nous avons rénové la salle Desbonnet dans laquelle nous nous trouvons, et défini les grandes lignes de la médiathèque et de la maison des associations dont nous venons de poser la première pierre. Et c’est cela qui nous a permis de définir le cadre de la rénovation de la rue Jules Guesde.

Les élus, les techniciens municipaux et communautaires ont regardé cette voie au microscope pour mieux en comprendre les usages, les besoins. Nous avons essayé également de trouver des solutions aux demandes de tous les habitants, et nous y avons trouvé des solutions, même s’il doit encore rester quelques détails à régler.

Je voudrais insister ce matin sur la coopération exemplaire que tous les partenaires de cette opération ont entretenue tout au long des années d’études et de travaux qu’elle a représentées.

Les services de la communauté urbaine, mais aussi les entreprises intervenantes, les élus et les services techniques municipaux, tout le monde s’est ingénié à trouver des solutions aux chausses-trappes qui se sont dressés sur leur chemin.

Je crois qu’au moment où l’on parle de la réforme des institutions, de redéfinition des rôles respectifs de chacun des acteurs de la vie locale, cette solidarité exemplaire et cette volonté d’aboutir montrent la voie à suivre.

Nous avons voulu profiter de cette inauguration pour poser la première pierre de la médiathèque et de la maison des associations attenante, qui complèteront la salle dans laquelle vous vous trouvez, et dont les travaux effectifs de construction commencent ces jours-ci.

Ces équipements sont conçus pour rendre des services aux Templemarois pendant de longues années. Alors nous avons voulu être prospectifs. Nous explorons à cette occasion de nouvelles cibles environnementales. Dans ce nouvel équipement, nous allons mettre en place un chauffage géothermique dit horizontal, qui permet de maintenir une température égale hiver et été.

A la fin des travaux, nous aurons je crois un ensemble exemplaire. Nous sommes en train de travailler à un réseau culturel qui fédèrera  les villes aux alentours. Seclin prépare elle aussi la construction d’une médiathèque, et nous entamons la mise en place d’une structure qui rassemblera nos établissements, ainsi que ceux de Vendeville, Houplin-Ancoisne, Lesquin et peut-être d’autres communes encore.

Parce qu’aujourd’hui, la coopération entre les communes voisines est une réalité pour beaucoup des responsabilités dont nous avons la charge. Nous allons plus loin encore dans cette voie, pour travailler mieux, et rendre plus de services à nos populations respectives.

Vous le savez, j’ai succédé à Noël Dejonghe, avec qui nous avions commencé à travailler à cette bibliothèque. Alors, je me permets de vous annoncer que je demanderai au conseil municipal de bien vouloir donner le nom de « centre culturel Noël Dejonghe » à cet ensemble qui réunira une salle de spectacle modulable, une médiathèque, une salle de réunion, plusieurs équipements multimédia, le point d’accueil pour les jeunes. Ce sera un hommage mérité et durable à un homme qui continue à beaucoup compter pour nous. Nous espérons que ce lieu sera un foisonnement d’idées, de dynamisme, de confrontations, de dialogue et de tolérance, toutes ces valeurs que Noël nous a inculquées et qui lui survivent.

Remerciements

Joel Laloy, adjoint chargé des travaux, qui a assuré le suivi du chantier, Alain Bedu, directeur général des services de la ville, André Pirone, ingénieur, responsable des services techniques qui a pris une grosse part dans la coordination des opérations

Serge Dhondt, directeur de l’UTLS, Jacques Dejter responsable technique de l’UTLS, Jean Demski adjoint UTLS, Vincent Lecendre, ingénieur travaux neufs, Paule-Marie Tuybens, Jean-François de Burgrave, Joseph Cruz, techniciens, Eric Forestier, Jean-Christophe Grosset, chargés des études, Christian Planckart, signalisation

Kreops : Marie Storck, SNEF (éclairage) : Luc Forget, LCH (réseaux électriques) : François Liagre, Christophe Galois : Soreve, Gilles Guinet : Soreve-Terenvi, Appia

Pour la médiathèque et la maison des associations

Bernard Naudin et Gérard Vejux, Agence S, cabinet d’architecture, Pascal Allard, délégué au livre à la DRAC, Marie-Cécile Delache, de la Bibliothèque départementale, et tous les corps de métier qui ont commencé à se mettre à l’ouvrage pour les études, la démolition et le gros œuvre, la VRD, la charpente, la couverture, les menuiseries, et plus tard la plâtrerie, les peintures, les sols et carrelages, l’électricité, le chauffage et les aménagements extérieurs