Magazine Humeur

Ca s’en va et ça revient….

Publié le 07 novembre 2009 par Lepaf

Un article que j’ai eu le plaisir d’écrire récemment pour un site “féminin”, a suscité quelques témoignages fort intéressants chez les internautes.

Et c’est à juste titre, que fut soulevé le délicat problème de l’absence de libido chez la partenaire d’un Paf.

Pouvait-on imaginer un lien entre désir disparu ou refoulé, et père au foyer ?  Petite parenthèse : le sujet pourrait être également envisagé sous un angle opposé, celui où l’homme n’éprouverait plus d’attirance sexuelle pour sa moitié. 

Je ne suis pas un impressionniste mais je vais essayer de restituer une esquisse de ce qui se produit généralement.

Un beau poupon est arrivé à la maison. La cigogne qui l’a déposé chez vous  n’a pas survécu au vol et n’a donc pas pu vous remettre ce fameux mode d’emploi qui vous enseigne le métier de parents.

Après pourparlers il a été décidé que vous Monsieur, seriez adoubé Paf.

Et c’est là que les ennuis commencent. Je ne parlerai pas aujourd’hui, car il faudrait y consacrer un chapitre, des réflexions de ceux et celles, belle mère en tête, qui considèrent que vous vous débrouillez comme un manche, et que votre place est au turbin. 

Le thème du jour se situe au coeur du couple.       

Je m’en suis ouvert (si j’ose dire) auprès de psychologues et de médecins.

Le  docteur Tang, homéopathe et acupuncteur, cultive l’art de la double étiquette,  du double langage et de la double consultation, pratique millénaire consistant à soigner deux patients en même temps, duplicité qui me pousse à chaque fois à m’interroger sur mon taux d’alcoolémie. 

Il m’explique que le stress est une riviére qui retrouve toujours le même lit.

La femme épuisée par son dur labeur et assaillie par la marmaille à son retour des rizières, n’aspire qu’à un repos bien mérité : le sien pas celui du guerrier. Il n’y a place dans son agenda que pour un ultime effort en cours de gym. 

Parfois consent-elle à quelques cocktails hebdomadaires, une toile ou un “one-man-stand-up-show” entre copines… 

Honorable Paf, souvenez-vous de la sagesse de Boudha : Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment présent. Sinon c’est sumbul et gelsenium…

Si vous tentez le dialogue, et encore faut-il trouver un créneau, en lui expliquant que l’amour que vous éprouvez pour elle est un tout et que le sexe fait partie de la pochette cadeau, elle acquiescera en affirmant qu’elle partage votre opinion et qu’il ne faut pas la regarder avec ses yeux de briard excité…

Prononcez le mot, mais n’évoquez pas l’éventualité de faire la chose.

- Tu ne vas quand même pas te mettre dans tous tes états pour une petite érection matinale. 

- Matinale, nocturne, diurne…ça fait quand même trois ans aujourd’hui.

- Tu exagères …Tu en es sur ?

- Oh oui !! et c’est dur !

Mais comme vous ne renoncez pas, elle en a touché deux mots à sa gynéco. Et là c’est l’extase car on est tombé sur le David Copperfield du traitement hormonal : tout y passe de son altesse l’ovule à la capsule de ginseng délivrée par une société qui rétribue la reine de la coelioscopie pour chaque commande.

Au finish, “tirroir caisse” - cent euros toutes les demi-heures- vous délivre le message : c’est dans votre tête que ça se passe. Et comme elle est aussi diplomate qu’un régiment de marines, elle en rajoute : ” Mettez-y du votre, que diable; il faut donner de sa personne.” 

Et pour mon check-up ? On verra ça la prochaine fois en même temps que vos trois kystes. Professionnel, jusqu’au bout des forceps : c’est le mot que je cherchais.

Enfin vint l’heure du psychiatre. Ca tombe bien, ma copine Britney Boutboul exerce dans le 16ème à Paris. J’essaie de la joindre sur son portable.  

Je lui fais un topo sur mon papier. Elle garde le silence quelques instants puis me dit :

Une femme de Paf n’a plus de libido :

A - Parce que son mari ne la fait plus fantasmer 

B - Parce qu’elle reproduit les schémas de sa mère

C - Parce que ses orientation sexuelles ont changé

D - Parce que son mari est nul au lit et qu’elle a un amant

Il n’y a pas de public, ni de joker, quant au 50/50 c’est pas gagné. Et c’est mon dernier mot.

Mais elle ajouta : 

On a vu souvent
Rejaillir le feu
De l’ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux….


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lepaf 50 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine