Drôle de période

Publié le 08 novembre 2009 par Louloute01
Dire que je ne publie pas souvent est un euphémisme ! On pourrait me mettre au tribunal pour abandon de blog ! J'avoue j'avoue.... C'est une drôle de période pour moi en ce moment : d'un côté je finis bientôt mon stage, la mort dans l'âme de ne plus faire partie de cette petite start up pour qui j'ai tant donné cette année et l'avenir professionnel qui s'annonce... vide ! J'ai eu des périodes d'extrême détresse ces derniers temps, d'angoise incontrôlable face à cette absence de boulot, à ce début de vie professionnelle qui s'annonce si mal... Et puis maintenant ça va mieux, je relativise, je laisse la vie venir, il finira bien par se dessiner quelque chose.
Et puis, en dehors de ça, le sentiment d'avoir une vie tellement parfaite depuis que je suis amoureuse. J'ai retrouvé cet état de grâce, ce sentiment de flotter sur un nuage, d'être terriblement crétine et béate comme un bisounours que je suis toujours au fond de moi !
C'est marrant l'amour, c'est niais, c'est fort, c'est vrai, c'est violent, c'est boulversant, c'est imprévisible, ça vous allie, ça vous sublime, ça vous pousse, ça met la tête à l'envers et le coeur par dessus...
Je croyais que tout était fichu, je croyais que je ne vivrais plus jamais cela... et tout est à nouveau si beau ! (rien que d'écrire ça, je suis horrifiée de tant de mièvrerie... mais c'est plus fort que moi !)
On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire et que l'on n'écrit pas sur le bonheur. C'est vrai. Les heures passées ensemble passent à une vitesse incroyable. Se séparer le dimanche soir m'arrache à chaque fois les tripes, moi l'indépendante, moi la femme libre ! Et puis il y a ces gestes, ces regards, ces mots (rares) qui sont impossibles à décrire, qui les rendraient fades et peu réalistes.
On ne sait que trop bien à quel point les êtres humains peuvent se détruire entre eux, se faire du mal, regorger d'imagination pour se blesser, physiquement comme psychologiquement. On oublie trop souvent à quel point on peut faire du bien également. A quelle point la jouissance peut-être quotidienne, à quel point on peut aimer l'autre, vouloir marcher avec lui main dans la main pour le restant de ces jours, avec quelle force on ne voit plus les autres hommes.
L'amour dure-t-il trois ans ? Ou sept ? Tout ce bonheur va-t-il m'exploser au visage dans quelques années, quelques mois ou peut-être quelques semaines ? Je ne sais pas. Rien ne dure, rien n'est éternel. J'ai déjà cru que l'amour que je partageais avec un homme était inexorable, j'ai déjà vécu tout cela et pourtant tout s'est arrêté.
Mais qu'importe ! J'aurai vécu d'avoir voulu sa peau contre la mienne à chaque instant, j'aurai rêvé d'avoir trouvé enfin celui envers qui je n'aurai plus besoin de mentir, de tricher, de faire semblant.
Il y a deux jours je me suis rendue compte que cela faisait des mois que je ne m'étais pas fixée sur mon poids, sur mon physique, sur mon apparence. Il y a de plus en plus de jours où je me trouve belle, de plus en plus de fois où je ris à en perdre haleine. Ces instants passés ensemble me donnent un autre regard sur la vie, ils me montrent une vie plus simple, dépourvue de haine et de violence.
Je ne pense pas être différente, je pense au contraire ressentir ce que vous avez tous un jour ressenti, cet amour est sans doute que le fruit d'une société consommatrice, ancré dans des principes de religion, de marketing, de culture propres à mon époque.
Et bien qu'importe ! Je m'en fiche de ce que ça a l'air, je n'ai que faire d'être banale, d'être prévisible, d'être tombée dans les clichés les plus honteux.
Je suis heureuse, aujourd'hui, là, maintenant et pour cela, j'en remercie la vie d'avoir mis sur mon chemin un homme comme lui.
J'ai illustré cet article avec Amélie Poulain car personne mieux  qu'elle ne sait à quel point le bonheur se ramasse en petite monnaie !