Quoi ? Un nouveau syndrome ? Une nouvelle pandémie ? Après le H1N1 qu'est-ce qui nous tombe encore sur la tronche ? Et bien, Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, rassurez-vous, ce n'est pas dangereux. Contagieux tout au plus ...
Ce syndrome se manifeste fréquement en famille, au travail, avec des amis et même dans la rue. Oui, vous avez bien lu. Même dans la rue. C'est d'ailleurs là que peut se déclencher le premier symptôme. Vous l'avez déjà toutes eu les filles ! Si, je vous l'assure. Vous êtes déjà passées / entrées (rayer la mention inutile) chez Nespresso en espérant que Georges (oui, je l'appelle par son prénom genre c'est mon pote ... ou ex ... qui sait ce que je vous dissimule?) débarque en vous tendant une tasse et vous sorte son mythique "Nespresso ? What else ?" Allez ! Soyez honnêtes ! On a toutes refait la scène "You're Georges Clooney ?" et paf, la classe, on lui pique son café en lui foutant un vent pour l'autographe. Vous êtes déçues pourtant, à chaque fois, puisque Georginou (un commentaire ?) même en faisant les cent pas dans la boutique, même en plantant sa tente devant, n'est pas apparu, à part en affiche. So lame ...
Le deuxième signe de la What Else attitude se passe dans n'importe quel lieu où on peut vous demander "Tu veux un café ?". Question à laquelle vous répondez par un "Oui, fais moi un violet." Et c'est quand l'autre vous regarde avec des yeux de merlan frit que vous le prenez pour un débile et lui retournez "Bon. Un vert ça ira aussi." limite excédée. L'autre, cherchant toujours à comprendre de quoi vous lui parlez, va irrémédiablement vous lancer une phrase du genre "Hein ?" ou pour être plus poli "De quoi tu parles ?".
Et là, c'est le drame.
"Quoiiiiii ?" auquel vous ajoutez la phrase suivante (rayez l'inutile, ou gardez-les toutes)
1/ "T'as pas une Krups ?" (pauv' naze)
2/ "C'est quoi cette boîte de merde où il n'y a que du café moulu ?" (bande de blaireaux)
3/ "Mais sérieux tu vas pas me faire boire ça ?" (ignare)
L'autre ne prendra même plus la peine de vous proposer un café, quand à vous, vous vous jurez de ne plus jamais rien boire en dehors de chez vous et de trier vos amis par possession de machines Nespresso.
Le troisième et dernier symptôme, se développe au fur à mesure que vous recevez des amis, (ou autre hein), chez vous. A peine passé la porte, vous ne pouvez pas vous empêcher de lui demander "Tu veux un café ?". Malgré son refus sous forme de :
1/ "J'en ai déjà pris un tout à l'heure"
2/ "Pas maintenant, peut- être plus tard"
3/ "J'aime pas tellement le café"
4/ "J'ai peur de pas dormir après"
Vous avez la réplique parfaite : "Oui mais ... c'est un Nespresso." avec la tête qui sous-entend que l'autre est un abruti qui n'a jamais connu le vrai café. Et le pire dans tout ça, c'est que 5 minutes après, vous réitérez votre demande, quasi machinalement.
Le phénomène se retrouve partout. Si cette fois c'est vous qui êtes invité chez un Nespressoami, il vous fera la même proposition. Mais cette fois-ci, entre connaisseurs, la discussion tournera autour des couleurs, entre gens se comprenant, parlant le même langage, celui des capsules.
Je vous avoue aujourd'hui, ici et maintenant ... Je suis atteinte par ce syndrome.
P.S : Toute ressemblance avec comportement de personnes existantes est totalement fortuit. La Nespressomanie sera bientôt considérée comme nouvelle addiction.
P.S 2 : Non, cet article n'est pas sponsorisé par Nespresso (mais je veux bien le devenir hein) et puis si ça vous donne envie de m'offrir des capsules à Noël, je dis pas non (violet et spécial club svp ! ) ;)