Un jour de la semaine dernière où j’étais particulièrement désœuvrée, je suis allée regarder de près la liste des 29 gens qui me “suivent” sur twitter.
Enfin, ils ne suivent pas grand chose en vrai, parce que je twitte très peu.
J’avais tellement rien d’autre à faire qu’à un moment je suis allée lire les twitts de mes suiveurs inconnus. Et c’est fou comme c’est obscur la vie des gens que tu ne connais ni d’Eve ni des dents. Surtout en 140 caractères.
J’ai quand même trouvé moyen de cliquer sur un lien et je me suis retrouvé sur un blog dont le billet parlait de déshumidificateur.
Comme j’étais facile au niveau 9 sur l’échelle de Richter de l’ennui, j’ai lu avec intérêt les aventures de la blogueuse et de sa recherche de recharge pour son absorbeur d’humidité. C’est là que tu te rends compte qu’il y a des gens qui ont des vies aussi passionnante que toi. Et ça rassure.
Après ce constat hautement philosophique je suis retourné cultiver mon ennui sur Facebook. J’avais des ananas géants à récolter dans ma ferme virtuelle.
Et samedi, la lumière s’est faite dans mon esprit.
Parce que, je ne sais pas si tu te souviens mais dans ma chambre sa condense grave entre le 1er novembre et le 15 mars. Y a même de la moisissure qui s’installe mi-octobre pour y passer l’hiver.
Comme j’étais encore très occupée, je regardais mon mur à la recherche des vilaines marques noires, pour juger de l’étendue de la colonisation annuelle. Et accessoirement faire des photos pour les envoyer au syndic avec un petit mot sympatoche sur la quasi absence d’isolation, le non-démarrage du chauffage et la nécessité de trouver une solution à la température polaire de la moitié de mon appartement.
“Nom d’une pipe en bois!” que je me suis dit à moi-même (enfin, en vrai c’était plus vulgaire) faut absolument que je retrouve le blog dans lequel la fille parlait de son Rubson, c’est ça qu’il me faut!
Donc depuis deux jours je suis l’heureuse propriétaire de cette ignoble chose:
Oui c’est moche.
C’est même très moche.
Ca ne va pas, mais alors pas du tout avec le style africaino-gascon de la chambre (rapport au sommier en pin des landes et à la tenture malienne qui fait office de tête de lit).
J’attends l’arrivée des moisissures pour juger de l’efficacité (ou pas).