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Mes drogues et ma premiere tentative de suicide

Publié le 09 novembre 2009 par Wounded

Les drogues que je prends ne servent à rien. Oui, je prends de la drogue mais d’une façon légale… C’est mon psy qui me les prescrit. Maintenant, je prends un anti dépresseur le matin, Rosale et un anti psychotique le soir, Zolen 200mg (médicament générique du fameux Zyprexa). Le soir aussi je me permets d’autres pilules, mes préférées Temesta 20mg. C’est un anxiolytique. Je ne devrais plus en prendre au risque de tomber dans l’addiction… Mais qu’importe ! Quand ça va mal, je prends une forte dose de Temesta, enfin… 2 à 4 pilules. Ça permet de diluer mes angoissent et mes peurs, mais plus maintenant. Tous ce que ça me fait c’est de la somnolence et moi j’en profite pour bien dormir. Je me trompais donc quand je disais qu’ils ne servent à rien… Quel gâchis ! Puisqu’on est dans le bain, je vais évoquer un souvenir pas assez lointain. Un certain 13-05-2009 à 2h du matin. C’est surement à cause de ce chiffre 13… mais non ! Little Woundey n’est pas superstitieux. Il faut dire qu’à cette époque j’ai vécu les pires moments de ma vie. Ce n’est pas aussi simple que ça a l’air, au contraire, c’est très compliqué. Les pires moments de ma vie est une expression approximative, probablement elle ne veut rien dire chez certains. Au cours de cette période j’étais très dépressif… Encore faut-il rappeler que la dépression n’est en aucun cas un état d’âme. C’est une maladie comme une autre, comme la grippe ou le cancer. La dépression n’était pas suffisante, il y’avait aussi mon trouble de la personnalité limite, le fameux trouble encore méconnu par les spécialistes et qui me fait des ravages. Une foi j’avais lu livre, ‘tomber sept fois, se relever huit’… Qui était son auteur déjà ? Bien sur que je me rappel de son nom, Philippe Labro. Sans entrer dans les détails du livre mais l’auteur a utilisé une comparaison que je trouve vraiment bien… Il comparait son mal être et la douleur qu’il ressent dans sa poitrine par une broyeuse. Il a raison, parce que la broyeuse n’arrête pas de broyer notre abdomen. Moi, je possède cette broyeuse mais j’ai une autre dans le ventre que je ne trouve pas comment la qualifier. Quel gâchis ! Notre souffrance est invisible personne ne peut la voir sauf les souffrants eux même qui savent ce que c’est. Bref, ma souffrance invisible devenaitde plus en plus insupportable… Les idées noires, les idées suicidaires, l’auto mutilation sont devenue mes seul compagnons. La veille du 13-05-2009 je discutais avec un ‘ami’ il me disait des conneriessur la fille que j’aimais à l’époque. Ne croyez pas que je vais me suicider à cause d’elle mais disons que c’était un facteur catalyseur, si vous permettez. Donc voila, en une seconde j’atteins la limite du supportable et je me dirige vers mon sac pour prendre mes drogues, je voulais une fortes doses. J’ai versé 10 pilules Dépakine 500mg et je les avalé d’un seul coup. Je faisais ça pour atténuer la douleur mais c’était ma première tentative de suicide, c’est ce qu’on m’avait dis à l’urgence… En fait, j’ai appelé C. et je lui ai raconté le truc et moi je me sentais prés pour partir, disparaitre. C. était très angoissé sur le sort de son ami, il ne savait plus quoi faire… Y. a pris les choses en mains et a appelé le SAMU… Pendant que nous attendant le SAMU je pleurais comme une gamine de 5 ans, une gamine perdue et abandonnée mais je me sentais vraiment prêt pour passer de l’autre coté du paysage. Quelques heures après, je commence à sentir le vertige et le mal à l’estomac… Je me sentais tout prés, si je pourrais tendre la main j’aurai touché l’ange de la mort. A l’ambulance, on me fait des injections et on surveille régulièrement mon rythme cardiaque. Ce voyage de chez moi jusqu'à mont fleury pouvait être le dernier voyage, le voyage de la mort. Une fois arrivé on me fait un lavage gastrique, on m’oblige à boire du charbon. Moi j’étais très coopératif comme un bon garçon, ils ont voulu que je passe la soirée sous surveillance mais j’ai refusé, je leur ai dis que je vais prendre une ‘sahfa lablebi fi beb jdid’ et ils m’ont laissé faire, c’était très gentil… Quand je suis revenu récupéré ma carte d’identité il voulait que je pays plus de 100d parce que l’assurance ne prends pas en charge les tentatives de suicide. Alors moi je me suis enflammé à tord ou à raison et je criais que c’est pas une tentative de suicide… Et c’est justement là que j’avais tout compris…

Mais ce qui est super bien chez le CAMU s’est qu’ils ont des personnels non seulement non formé mais qui savent pas s’exprimer rationnellement. Vous savez ce qu’il m’avait dis «Arrete ces conneries, sa7bi.. ça sert à rien… Même les filles ne se suicide plus.. chbik ? mti9er ? bara o5rej as.har » on voit clairement les paroles du sage qui sont indiscutables s’il vous plait. Après la tentative je voulais qu’on m’hospitalise pour me protéger et pour protéger les miens. J’ai parlé avec mon psy et il ma conseillé d’aller voir chez l’hôpital psychiatrique Razi… Et j’y suis allé…

(To be continued)


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