Dans tout ce
que nous venons de dire, il est une chose que nous devons examiner, considérer
et peser avec grand soin et sans passion; c’est de savoir dans quelles
circonstances nous sommes obligés de souffrir avec amour et reconnaissance,
avec patience et sans rien dire, les reproches que nous fait notre supérieur,
et dans quelles autres circonstances il nous est permis, pour nous excuser, de
lui rendre compte de la conduite que nous avons tenue, laquelle nous a mérité
son indignation et ses réprimandes. Quant à moi, je pense que toutes les fois
que les humiliations ne tombent que sur nous, nous devons garder le silence;
car c’est une excellente occasion d’enrichir et d’orner notre âme. Mais si ces
humiliations sont nuisibles au prochain, il me semble que, par charité et pour
le bien de la paix, nous sommes autorisés à rompre le silence et à défendre
notre frère, dont nous connaissons l’innocence. saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»